La sécurité routière diffuse actuellement une campagne de sensibilisation sur les risques d’une conduite sous stupéfiants. L’ecstasy favorise les comportements irrationnels au volant ; le cannabis ralentit la coordination des mouvements, allonge le temps de réaction et diminue les facultés visuelles et auditives ; la cocaïne engendre une conduite agressive accompagnée d’erreurs d’attention ou de jugement ; les opiacés réduisent la conscience du danger, des obstacles et la capacité à prendre des décisions rapidement ; quant aux drogues hallucinogènes, elles provoquent la confusion, les illusions délirantes et les troubles de la perception clairement incompatibles avec la conduite.
Les chiffres à retenir (2020)
1/5
décès sur la route implique un conducteur ayant consommé de la drogue
1/3
décès sur la route, la nuit au cours des week-ends, implique un conducteur ayant consommé de la drogue
x2
le risque de provoquer un accident mortel après usage de cannabis
x29
le risque de provoquer un accident mortel après consommation de cannabis et d’alcool
Dépistage et sanctions encourues
Le dépistage par les forces de l’ordre concerne tous les conducteurs, qu’ils soient en vélo, en trottinette, ou accompagnateur de conduite accompagnée. Des tests salivaires peuvent être effectués lors d’un contrôle routier à titre préventif ou de façon obligatoire. Ils sont systématiques en cas d’accident mortel ou corporel.
Le délit entraîne directement la perte de 6 points du permis, voire sa suspension pour une durée allant jusqu’à 3 ans. En cas de permis probatoire, il est annulé avec interdiction d’en solliciter un nouveau pendant 3 ans. L’emprisonnement et de lourdes amendes font également partie des peines en cas d’analyse salivaire ou sanguine positive. Des peines supplémentaires peuvent être appliquées.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la sécurité routière.
À savoir : si vous êtes responsable d’un accident sous emprise de drogues, vous vous exposez à des sanctions de votre assureur : dans le meilleur des cas, forte augmentation des cotisations, mais il peut aussi résilier votre contrat. Les réparations de votre véhicule ne seront pas prises en charge et si vous êtes blessé, vous ne bénéficierez pas de la garantie conducteur. Vous perdez le bénéfice de garanties individuelles accident (invalidité, indemnités journalières…). L’assureur indemnisera les victimes mais se retournera contre vous pour exiger le remboursement des sommes leur étant versées, qui peuvent atteindre plusieurs millions d’euros en cas de graves séquelles corporelles.