Attelage de véhicule : les différents modèles et les règles d’assurance
Indispensables pour tracter une remorque ou une caravane, les attelages font l’objet de nombreuses interrogations auxquelles nous avons souhaité répondre.

Peut-on installer un système d’attelage sur toutes les voitures ?
Toutes les voitures n’ont pas été conçues ou n’ont pas la puissance nécessaire pour tracter une remorque. Avant d’envisager d’équiper un véhicule d’un attelage, il convient donc de se référer au manuel du constructeur.
Cette information apparaît également sur la carte grise du véhicule dans la rubrique F.3 (Poids total roulant autorisé – PTRA). Si cette rubrique est vide, c’est que le véhicule n’est pas homologué pour tracter une remorque.
De quoi est composé un dispositif d’attelage ?
Trois éléments composent un dispositif d’attelage :
- la ferrure, une barre d’acier qui vient se fixer sur le châssis du véhicule ;
- la rotule ou la boule d’attelage, qui vient se fixer sur la ferrure et sur laquelle vient s’accrocher la remorque ;
- le faisceau électrique, sorte de prise via laquelle la remorque est alimentée en électricité par le véhicule.
Existe-t-il différents types d’attelage ?
Il existe trois grandes familles d’attelage :
- les attelages non démontables sans outil. Ces derniers peuvent être équipés d’une rotule équerre (souvent montée sur les utilitaires) ou d’une rotule en col de cygne, plus discrète ;
- les attelages équipés d’une rotule en col de cygne démontables sans outil. Quelques gestes suffisent pour démonter la rotule et la ranger dans le coffre ;
- les attelages équipés d’une rotule en col de cygne rétractable. A l’aide d’une poignée, quelques secondes seront suffisantes pour faire disparaître la rotule sous le pare-chocs du véhicule.
Quant au faisceau électrique il peut comprendre 7 broches afin d’alimenter les feux de la remorque (clignotants, feux de stop, feux de position, feux anti-brouillard…) ou 13 broches pour, en plus, permettre la prise en charge des équipements d’une caravane, par exemple (réfrigérateur, lumière, télévision…).
Est-on tenu de démonter la boule d’attelage après usage ?
Aucune règlementation ne l’impose. Un arrêté du 19 décembre 1958 relatif à l’aménagement des véhicules automobiles précise que « sont interdits sur les faces latérales et arrières des véhicules les ornements pointus et tranchants », mais rien n’indique que les boules d’attelage sont concernées par cette interdiction.
Pour autant, dans la mesure ou c’est un élément saillant qui peut causer des dégâts lors d’une manœuvre ou d’une collision, il est conseillé, lorsque cela est possible, de la démonter ou de la couvrir avec un cache adapté.
Doit-on déclarer l’installation d’un attelage à son assureur ?
Certains assureurs considèrent qu’un attelage entre dans la définition du véhicule assuré. En conséquence, il est couvert au titre de la garantie souscrite pour le véhicule sans qu’il soit besoin de le déclarer même s’il est installé après son achat. C’est le cas chez MAAF avec le contrat d'assurance auto.
En revanche, d’autres assureurs considèrent qu’il s’agit d’un accessoire qui, pour être couvert, doit être déclaré. Dans le doute, lors de l’installation d’un attelage, il est conseillé d’appeler son assureur ou de se référer à son contrat.
Que se passe-t-il en cas d’accident dans lequel l’attelage va jouer un rôle ?
Dans le cas d’un véhicule adverse qui viendrait percuter le véhicule régulièrement stationné d’un assuré, aucune faute ne pourrait lui être reprochée en rapport avec l’attelage. Cela ne viendrait donc pas limiter son droit à indemnisation.
Dans le cas où c’est l’assuré qui vient percuter le véhicule d’un tiers, même si les dommages adverses étaient aggravés par la présence d’une boule d’attelage, cela n’aurait aucune incidence sur leur niveau de prise en charge par l’assureur.