Prise de médicaments et conduite : soyez prudents !

Mis à jour le 22 février 2023

Ce sont plus de 1000 médicaments qui peuvent altérer la vigilance sur la route. Un français sur cinq consomme chaque année au moins un médicament type benzodiazépine ou une molécule apparentée, psychotropes dangereux pour la conduite automobile. Décryptage d'un risque méconnu des médicaments et d'un enjeu de sécurité routière majeur.

On considère aujourd’hui qu’un tiers des médicaments commercialisés en France comportent des risques de sécurité pendant la conduite d’un véhicule. Et 1 médicament sur 50 incompatible avec celle-ci. En 2020, près de 4 % des accidents sur la route ont été imputés à la prise de médicaments par les automobilistes.

Quels sont les effets et les risques des médicaments lors de la conduite d'un véhicule ?

  • Les médicaments « psychotropes », tels que somnifères ou tranquillisants (notamment les benzodiazépines) agissent sur le système nerveux. Par les risques d’effets secondaires que ces médicaments présentent - somnolence, baisse de la vigilance, trouble de la vue, ralentissement des réflexes – ils peuvent multiplier par 2 à 5 le niveau de risque d’accident de voiture. Sans parler du risque acru avec la consommation d'alcool en plus des médicaments.
  • D’autres médicaments peuvent altérer les comportements sur la route des automobilistes : Il s’agit notamment de ceux destinés à lutter contre un trouble passager (allergie, douleur, infection…) ou à traiter une maladie chronique (diabète, maladie de Parkinson, épilepsie, rhumatismes...), ils sont susceptibles de gêner la vision, de donner des vertiges ou encore de modifier le système cardio-vasculaire.

Dans tous les cas de traitements thérapeutiques, il est indispensable de s'assurer auprès de son médecin ou de son pharmacien que la prise des médicaments prescrits ou l'interaction entre plusieurs médicaments n'augmente pas de manière significative le risque lié à la conduite.

Les effets de ces médicaments peuvent être ressentis de manière isolée ou associée. Selon les doses ingérées (et aussi de la physiologie de chacun, de l’accoutumance, etc.), les effets des médicaments apparaissent de manière plus ou moins importante sur l’automobiliste. 

Conduire sous traitement médicamenteux : l’intérêt d’informer son médecin

Dans tous les cas de traitements thérapeutiques, il est indispensable de s'assurer auprès de son médecin ou de son pharmacien que la prise des médicaments prescrits ou l'interaction entre plusieurs médicaments n'augmente pas de manière significative le risque lié à la conduite de votre véhicule. 

Soyez attentifs aux pictogrammes et au niveau de risque

Un pictogramme figure désormais bien en évidence sur les boîtes de médicament qui présentent des risques pour la conduite automobile. Chaque pictogramme correspond à un niveau de risque (1,2,3), une couleur associée (jaune, orange, rouge) et un message de prévention :  

  • « Soyez prudents - Ne pas conduire sans avoir lu la notice » (niveau 1), 
  • « Soyez très prudents - Ne pas conduire sans l'avis d'un professionnel de santé » (niveau 2), 
  • « Attention ! Danger, ne pas conduire - Pour la reprise de la conduite, demandez l'avis d'un médecin  » (niveau 3). 

Vous devez impérativement vous conformer aux conseils indiqués sur les boîtes de médicament.

Répétons-le : l'association de l'alcool et des médicaments aggrave les risques d'accidents sur la route.

 

 

Que pensez-vous de cet article ?
Pratique