La perte de revenus professionnels pour un créateur d'entreprise

Publié le 15 mai 2023

Jeune professionnel indépendant, que vous soyez en arrêt de travail à la suite d’un accident ou d’une maladie, vous devez maintenir votre revenu et faire face aux charges de votre entreprise. Votre état de santé vous empêche de poursuivre votre activité professionnelle en tant qu’artisan, commerçant, profession libérale ou micro-entrepreneur ? Restez serein, des solutions existent pour vous aider à faire face à un arrêt de travail. Nous vous aidons à y voir plus clair. 

Connaître les garanties offertes par le Régime Obligatoire de Prévoyance

Tout savoir sur vos droits 

Vous êtes Travailleur Non Salarié et voulez savoir comment garder vos sources de revenus en cas d'arrêt maladie ? Sachez que des indemnités journalières vous sont versées par votre Régime d'Assurance Sociale. Le montant et la durée de ces indemnités dépendent de votre statut professionnel. 

En effet, vous n'avez pas les mêmes garanties si vous êtes artisan, commerçant, micro-entrepreneur ou en profession libérale. Comment suis-je protégé par mon Régime Obligatoire ? Quels sont mes droits ? C'est ce que nous allons voir tout de suite en détail ! 

Les droits des artisans et commerçants

En cas d’arrêt de travail, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie vous verse une indemnité de 50 % de votre revenu journalier. Ce montant correspond au 1/730ème du revenu d'activité annuel moyen des 3 dernières années (dans la limite du Plafond Annuel de la Sécurité Sociale).

Les indemnités des artisans et commerçants 

En 2023, cette indemnité ne pourra pas excéder 60,26 € par jour. Les indemnités sont versées à partir du 4ème jour d'arrêt de travail et pendant 360 jours maximum, sur une période de 3 ans (hors affections de longue durée).

Les droits des artisans et commerçants micro-entrepreneurs 

Vous êtes artisan ou commerçant avec un statut de micro-entrepreneur ? Pour bénéficier d’indemnités journalières, votre revenu professionnel doit dépasser un seuil minimum. L’indemnité sera ensuite calculée en fonction de vos revenus sur la même base de calcul qu’un artisan commerçant.

Le récapitulatif pour 2023

Vos droits en 2023 en tant qu’artisan ou commerçant au statut micro-entrepreneur

  • Revenus supérieurs ou égal à 4 113,60 €/an : indemnités perçues : entre 6,02 € et 60,26 €/jour 
  • Revenus inférieurs à 4 113,60 €/an : aucune indemnité perçue

En somme, il y a un risque que vous ne soyez pas couvert en cas d’arrêt de travail. Protégez-vous ! Il est essentiel de maintenir vos revenus et de préserver vos acquis. 

Du conseil à l’action : lorsque vous commencez votre activité, il est essentiel de vérifier votre régime d'affiliation afin de connaître vos droits et garanties en cas d'arrêt de travail. Cela vous permettra d’évaluer si elles sont suffisantes ou si elles doivent être complétées par une assurance pour vous protéger dès le début.

Les droits des professions libérales 

Les indemnités varient selon votre activité et la Caisse de Prévoyance dont vous dépendez.

Si votre Caisse de Retraite est fédérée par la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse des Professions Libérales (CNAVPL) : 

  • vous bénéficiez d’indemnités journalières à partir du 4ème jour et jusqu’au 90ème jour d’arrêt de travail,
  • les indemnités sont limitées à 50 % du revenu journalier avec un minimum de 24,11 € et un maximum de 180,79 € en 2023.

Bon à savoir

  • À partir du 91ème jour d’arrêt, quelques Caisses de prévoyance prévoient des indemnités complémentaires…
  • Mais certaines professions libérales ne bénéficient d’aucune indemnité journalière.

Tout savoir sur l’assurance perte de revenus

Assurer un revenu suffisant en cas d’arrêt de travail

On vous l’accorde : les prestations du Régime Obligatoire sont parfois insuffisantes en cas d’arrêt de travail.
L’assurance contre la perte de revenus permet justement, lors d’une maladie ou d’un accident, de compenser la diminution de vos revenus en complètement des prestations du Régime Obligatoire et vous permet de maintenir un niveau de vie équivalent à celui que vous aviez en activité. Et ce durant plusieurs années, voire jusqu’à la retraite en cas d’invalidité permanente.

Bon à savoir
Ce type de contrat étant généralement soumis à une sélection médicale, vous avez tout intérêt à souscrire le plus tôt possible, jeune et en bonne santé. 

Bénéficier d’avantages fiscaux

Les cotisations versées par un Travailleur Non Salarié pour un contrat de prévoyance peuvent bénéficier de la fiscalité Madelin. Elles peuvent être déduites du bénéfice imposable*.

A contrario, les indemnités journalières perçues lors d’un arrêt de travail doivent être déclarées à l’administration fiscale car elles sont imposables.

Découvrez notre article à ce sujet : Loi Madelin : quelles déductions pour un travailleur non salarié ?

*Déductibilité des cotisations dans les conditions et limites prévues par l’article 154 Bis du Code général des impôts, réservée aux Travailleurs Non salariés non agricoles et leurs conjoints collaborateurs imposables sous un régime réel. 

La check-list pour assurer son revenu en cas d’arrêt de travail

  Connaître le montant des indemnités versées par votre Régime Obligatoire
  Souscrire à un contrat de prévoyance pour compléter les prestations du Régime Obligatoire
  Faire évoluer son assurance perte de revenus au fil du temps
  Et bien sûr, ne pas oublier de déduire vos cotisations du bénéfice imposable (selon les conditions en vigueur)
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