Les acomptes, mensuels (ou trimestriels sur option au choix du travailleur indépendant), sont prélevés directement par l’administration fiscale sur le compte bancaire du TNS.
Les acomptes étant établis sur la base des derniers bénéfices déclarés, auxquels est appliqué un taux de prélèvement.
Ce taux est calculé par l'administration, pour chaque foyer fiscal, à partir de la dernière déclaration de revenus.
Exemple pour un couple :
- l’épouse a déclaré, au titre de 2023, 24 000 € de revenus salariaux
- et l’époux 48 000 € de revenus industriels et commerciaux professionnels (régime réel) se voit appliquer un taux de PAS de 10,4 % à partir de septembre 2024.
Toutefois, les couples mariés ou pacsés peuvent opter pour l'individualisation du taux au titre de leurs revenus respectifs. Les éventuels autres revenus restant soumis au taux du foyer.
Dans cet exemple, en cas d’option, le taux serait de 3,2 % pour l’épouse et de 13,9 % pour l’époux. Mais attention, à compter du 1ᵉʳ septembre 2025, ce sont les taux individualisés qui s'appliqueront automatiquement. Le taux du foyer pour l'ensemble des revenus deviendra donc optionnel.
Le montant de l’acompte est actualisé, chaque année, au mois de septembre après avoir reçu l’avis d’imposition.
En cas de changement de situation (baisse du chiffre d’affaires de l'entreprise, changement du quotient familial…) conduisant à une variation prévisible significative du montant de l’impôt, les travailleurs indépendants peuvent demander, en cours d’année, une mise à jour du montant de l’acompte. Le site www.impots.gouv.fr permet à chaque contribuable de simuler la possibilité de modulation et d’en valider la demande auprès de l’administration fiscale.
Précision : lors d’une création d’entreprise, le travailleur indépendant peut choisir entre verser un acompte dès l’année de création en estimant le montant de son bénéfice pour profiter immédiatement de l’absence de décalage dans le temps entre la perception des revenus et le paiement de l’impôt et de l’étalement de ce paiement et ainsi éviter une régularisation importante ou bien attendre la liquidation effective de l’impôt l’année suivante.