Un secteur en plein boom
+ de 120.000
entreprises répertoriées dans les principaux secteurs de métiers d’art et de création*
18 000
créations d’entreprises chaque année en moyenne
*Ce dénombrement est partiel,
tous les métiers d’art ne sont pas repérables au sein de la nomenclature d’activité.
L’économie créative est sans conteste en plein développement. Après avoir doublé entre 2017 et 2021, la création d’entreprises de ce type reste à son plus haut niveau depuis 3 ans. Un essor porté d’une part par la réforme du régime du micro-entrepreneur et d’autre part par la période de crise sanitaire propice à la révélation de nouvelles vocations.
Certains métiers ont explosé en nombre ces dernières années, comme la photographie ou la bijouterie fantaisie qui demandent peu d’investissements matériels.
Top 10 des secteurs les plus représentés
1
Photographe studio (16 160 entreprises)
2
Bijoutier fantaisie (14 590 entreprises)
3
Photographe portrait/reportage (12 280 entreprises)
4
Ebéniste (12 190 entreprises)
5
Encadreur - tabletier... (8 480 entreprises)
6
Couturier (6 110 entreprises)
7
Céramiste (5 000 entreprises)
8
Bijoutier-joaillier (4 020 entreprises)
9
Charpentier - menuisier (3 850 entreprises)
10
Restaurateur de meuble (3 150 entreprises)
Sources : INPI et Sirène 11/ 2024, traitement ISM,
entreprises immatriculées en Chambre de Métiers et de l’Artisanat avec un code NAFA à dominante métier d’art
et exerçant cette activité à titre principal.
D’autres en revanche sont devenus rares. Détenus par des passeurs de savoir-faire, ils sont les héritiers de savoir-faire territoriaux comme les briquetiers, tuiliers, rotiniers…
Top 10 des secteurs les plus rares
1
Graveur médailleur (10 entreprises)
2
Tisserand (20 entreprises)
3
Tuilier (20 entreprises)
4
Fabricant de papier peint, dominotier (20 entreprises)
5
Gainier (20 entreprises)
6
Rotinier (20 entreprises)
7
Pipier (20 entreprises)
8
Brossier (30 entreprises)
9
Dinandier (30 entreprises)
10
Briquetier (40 entreprises)
Sources : INPI et Sirène 11/ 2024, traitement ISM,
entreprises immatriculées en Chambre de Métiers et de l’Artisanat avec un code NAFA à dominante métier d’art,
et exerçant cette activité à titre principal.
Des emplois en hausse,
une majorité de travailleurs indépendants
82%
des artisans indépendants du secteur sont des micro-entrepreneurs
+4%
d’emplois salariés entre 2017 et 2022
Dans les principaux secteurs, le nombre d’artisans indépendants a plus que doublé entre 2017 et 2022. Le nombre d’emplois salariés a quant à lui évolué à la hausse plus modestement (+4% entre 2017 et 2022).
Source : URSSAF – Emplois salariés (dont apprentis et stagiaires) et non salariés
dans un périmètre restreint de métiers d’art repérables par leur code APE.
Le secteur le plus créateur d’emplois salariés est la bijouterie-joaillerie. Les plus petits secteurs (tannage des cuirs, métiers du verre…) ont souvent des difficultés à maintenir leurs emplois.
Des activités plus présentes dans le Sud de la France
Ces 5 dernières années, les métiers d’art et de création ont bénéficié partout en France d’un regain d’attractivité avec une hausse moyenne du nombre d’entreprises proche de 50%.
Ils sont implantés dans toutes les régions, avec des densités variables. A l’image du tissu artisanal dans son ensemble, les métiers d’art et de création sont ainsi plus particulièrement présents dans les régions du sud de la France (Nouvelle-Aquitaine, Corse).
Certains savoir-faire, issus d’une tradition séculaire, sont territorialisés : la bijouterie-joaillerie en Ile-de-France, la facture d’orgue dans le Grand-Est, la fabrication de sièges en Nouvelle-Aquitaine…
Source : Insee – SIDE – Evolution du stock d’entreprises et du nombre d’entreprises créées
dans un périmètre restreint de métiers d’art repérables par leur code APE- Traitement ISM
A noter : les données du stock ne sont pas disponibles dans cette source pour les années 2022 et 2023
Métiers du patrimoine bâti : un effet "Notre-Dame de Paris" auprès des apprentis
La reconstruction de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris a mis en avant les métiers du patrimoine bâti, entraînant une forte augmentation des apprentis dans ces métiers, notamment les charpentiers, les maçons du bâti ancien, les zingueurs, ou encore, dans un secteur de niche, les facteurs d’orgues et les vitraillistes.
Top 10 des formations préparant à un métier du patrimoine bâti
1
CAP Couvreur (3 580 apprentis, +23%)
2
CAP Charpentier bois (2 840 apprentis, +44%)
3
BP Couvreur (790 apprentis, +8%)
4
MC Zinguerie (650 apprentis, +84%)
5
CAP Ebéniste (560 apprentis, +31%)
6
CAP Tailleur de pierre (250 apprentis, +40%)
7
BP Métiers de la pierre (100 apprentis, +61%)
8
CAP Ferronnier d'art (100 apprentis, +67%)
9
TP Maçon du bâti ancien (90 apprentis, +94%)
10
CAP Arts et techniques du verre (vitrail) (80 apprentis, +72%)
(Nombre d'apprentis sortant de formation en 2023 - Evolution 2023 versus 2018)
Source : DEPP SIFA, traitement ISM – apprentis inscrits en dernière année de diplôme.
Attention : certains diplômes ne sont pas spécialisés dans la restauration du patrimoine
Le « baromètre de l’artisanat » est réalisé par l’Institut Supérieur des Métiers avec le soutien de MAAF. Publié quatre fois par an, il met en avant les grandes tendances d’évolution du secteur de l’artisanat dans ses différentes composantes économiques et sociales.
Le périmètre de l’artisanat des métiers d’art, qui comprend 281 métiers, est difficile à analyser statistiquement, dans la mesure où peu de ces métiers sont en correspondance directe avec la nomenclature d’activité. Quand une telle correspondance existe (par exemple pour la bijouteriejoaillerie), cette dernière ne permet pas d’identifier précisément les différentes spécialités du métier (joaillier, ciseleur, polisseur, sertisseur, chaîniste,graveur, glypticien, diamantaire…).
Les chiffres clés publiés sont donc partiels. Deux périmètres sont utilisés :
- Le premier s’appuie sur 73 codes de la nomenclature d'activité artisanale recouvrant une majorité de métiers d’art ; sont répertoriés toutes les entreprises artisanales immatriculées dans ces codes d’activité et exerçant une activité "métier d’art ou connexe" à titre principal ;
- Le second, plus restreint, comprend 32 codes APE de la nomenclature d’activité française, moins détaillée. Ce périmètre restreint est utilisé pour évaluer l’évolution du nombre d’entreprises et des emplois. - restauration traditionnelle, rapide, services des traiteurs et débits de boissons.
Dans les deux cas, les entreprises immatriculées dans ces codes recouvrent une diversité d’artisans, pour ce qui concerne la maîtrise des savoirfaire ou le type de produits fabriqués ou de prestations de restauration. Pour cette raison, la dénomination du périmètre analyse est élargie à la notion de "métiers d’art et de création".