Assurance vie : faut-il diversifier son épargne ?

Mis à jour le 08 mars 2024

Dans un contexte de forte inflation, il peut être intéressant d’investir sur des supports en unités de compte, afin de rechercher un meilleur potentiel de performance sur le long terme en contrepartie de l’acceptation du risque d’une perte en capital lié à l’investissement. Focus sur le contrat d'assurance vie.

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Supports en euros : un capital garanti*

Pour rémunérer l’épargne qui leur est confiée, les assureurs investissent en obligations la plus grande partie des sommes placées sur les fonds en euros. 

Les obligations ont longtemps permis de garantir aux assurés un rendement minimum sur les fonds en euros. Après plusieurs années de baisse, les taux obligataires remontent :  le taux moyen des emprunts d’État français à 10 ans dépasse 3 % en octobre 2023, contre un taux de 1.70% en 2022 et de 0,07 % au 31 décembre 2021.

Par conséquent, la rémunération des fonds en euros des contrats d’épargne assurance vie augmente également : en 2022, le taux de rendement moyen net de frais de gestion avant prélèvements sociaux et fiscaux s'établissait à 1,91 %, contre 1,28% en 2021 selon l’ACPR, l’autorité de contrôle des sociétés d’assurance. Il est possible que le rendement 2023 suive cette tendance, mais il faut retenir que les performances passées ne préjugent pas des performances futures

Ajoutons que les taux servis sur les fonds en euros sont aussi supérieurs à ceux des principaux placements sans risque tels que le Livret A : celui-ci a enregistré des records de collecte, notamment après le passage de son taux de rendement à 3% en février 2023. Mais sur l’ensemble de l’année 2022, le rendement global du Livret A s’est établi à 1.375%, contre 1.91% pour l’assurance vie en euros.

* Le capital est garanti net de frais sur versements et de frais de gestion.

Au-delà du rendement, l’épargne assurance vie constitue un placement de référence pour ceux qui recherchent des avantages fiscaux et patrimoniaux.
Elle est le seul produit proposant tout à la fois :

  • une fiscalité avantageuse en cas de retrait (exonération d’impôt sur les plus-values au-delà de 8 ans dans la limite de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple soumis à imposition commune), comme en cas de décès (abattement de 152 500 euros par bénéficiaire, tous contrats confondus, pour les versements effectués avant 70 ans, les prélèvements sociaux restant dus) ; 
  • une disponibilité de son épargne assurance vie en cas de besoin
  • la liberté de désigner les bénéficiaires des capitaux en cas de décès ; 
  • la possibilité de diversifier, au sein d’un même contrat, son épargne sur plusieurs supports investis sur des actifs différents (obligations, actions françaises, européennes...).

Tous ces atouts font de l’épargne assurance vie un placement incontournable, voire le pivot de toute stratégie patrimoniale.

Supports en unités de compte : un potentiel de performance

Dans un contexte de forte inflation, il peut être intéressant d’investir une partie de son capital sur des supports en unités de compte. Investis notamment en actions, ils permettent de bénéficier sur le long terme d’un meilleur potentiel de performance lorsque les marchés sont favorables.

Il faut néanmoins savoir que les montants investis sur les supports en unités de compte ne sont pas garantis, mais sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse, dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. Cet investissement peut entraîner un risque de perte en capital supporté par l’adhérent. 

Pour se prémunir des évolutions des marchés, il est recommandé à l’assuré de prendre quelques précautions :

  • se situer dans une perspective de placement sur le moyen-long terme, pour ne pas être impacté par les fluctuations des cours, les périodes de baisse étant généralement suivies de périodes de remontée des marchés financiers ; 
  • privilégier la sécurité globale de son épargne assurance vie. La part consacrée aux supports en unités de compte doit rester mesurée et en adéquation avec le profil de l’épargnant et son niveau d’acceptation du risque en contrepartie de l’espérance d’un gain ;
  • diversifier son investissement en unités de compte, en répartissant son épargne sur différents secteurs d’activités ou différentes zones géographiques.
  • Par ailleurs, le contrat d’assurance vie offre généralement des options de gestion qui permettent de limiter les aléas :
  • la sécurisation des plus-values protège les gains réalisés sur les supports en unités de compte en les transférant sur le support en euros ;
  • la gestion à horizon sécurise les projets à long terme avec un investissement en unités de compte qui diminue progressivement jusqu’à ce que l’épargne soit entièrement sécurisée sur le support en euros ; 
  • dans le cadre d’une dynamisation des intérêts, seuls ces derniers sont investis sur un support en unités de compte, le capital en euros reste protégé. 
  • D’autres solutions permettent aussi de lisser l’impact des fluctuations boursières : l’option d’arbitrage progressif, pour investir au rythme de son choix sur des supports en unités de compte, ou encore la mise en place de versements programmés sur son contrat.

Bien entendu, il faut aussi rester attentif aux évolutions financières. Les marchés sont vivants et actifs : des opportunités peuvent se présenter ; à l’inverse, certains secteurs peuvent brutalement entrer en crise.


Si vous souhaitez diversifier votre épargne assurance vie, il est important de réaliser un bilan avec un conseiller MAAF. Celui-ci vous aidera à définir la stratégie de placement la mieux adaptée aux tendances du marché, mais surtout à vos objectifs patrimoniaux, à votre profil d'investisseur et à votre situation.

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