Aide à domicile : Pour qui ? Comment ?

Sommaire

1 - Quelle est la différence entre auxiliaire de vie et aide-ménagère ?
2 - Aide à domicile : dans quelle situation la solliciter ?
3 - Quelle aide à domicile est possible après une hospitalisation ?
4 - Qui peut bénéficier de l’APA, Allocation Personnalisée d'Autonomie ?
5 - Qui prend en charge le financement de l’aide à domicile ?
6 - Aide aux aidants familiaux

L'auxiliaire de vie et l'aide-ménagère sont deux services qui peuvent être proposés aux personnes âgées ou en situation de handicap. Cependant, il existe des différences importantes entre ces deux professions : 

• Les auxiliaires de vie aident les personnes à rester à domicile en leur apportant une assistance dans les actes essentiels de la vie quotidienne (lever, se coucher, se laver, s'habiller, manger, etc.), les activités du quotidien (ménage, courses, préparation des repas, etc.) ou en facilitant la mobilité ou le maintien d'une vie sociale et relationnelle. Il s’agit de professionnels qualifiés qui interviennent pour l’aide à la personne et un diplôme est requis. 
• L'aide-ménagère est une personne qui réalise l'entretien du domicile. Les tâches effectuées par l'aide-ménagère comprennent le nettoyage des sols, des vitres, des meubles, la vaisselle, le repassage, les courses, etc. Elle intervient via une association ou une société de services à la personne (SAP) ou de façon indépendante. Il s’agit d’un emploi qui peut s’exercer sans diplôme. Pour autant, dans le cadre d'un emploi salarié, les personnes sont formées ; il existe également des CAP dans le domaine de l’entretien. Autres appellations : auxiliaire ménagère, employé de ménage à domicile, femme de ménage.

Où trouver ces professionnels ?

Si vous souhaitez embaucher vous-même une aide-ménagère, vous pouvez vous adresser à un auto-entrepreneur qui présentera une facture ou à un particulier que vous pouvez rémunérer et déclarer officiellement par le chèque emploi service universel (CESU).

Des solutions sont également disponibles auprès de structures telles que : 

• Des associations d’aide à domicile (ex : ADMR…) qui sont composées de salariés (c’est le cas pour les aides ménagères et les auxiliaires de vie) mais aussi de bénévoles qui aident par exemple à constituer des dossiers.
• Des sociétés de services d’aide à la personne employant des salariés.
• La mairie ou le Centre communal d’action sociale (CCAS) de votre commune qui disposent parfois de leur propre service d’aide à domicile (Agents sociaux territoriaux) ou bien qui proposent des listes d’association intervenant sur la commune. 

En cas de difficultés, n’hésitez pas à contacter l’assistante sociale rattachée à votre mairie ou dans le cas d’une hospitalisation, à solliciter le service social de l’hôpital qui vous accompagnera dans la mise en place des services nécessaires à votre retour à domicile.

• Lors d’une hospitalisation, 
• En cas de maladies graves ou de traitements médicaux lourds,
• Pour un séjour en maternité,
• Lors une immobilisation soudaine et imprévue au domicile,
• Pour le maintien à domicile d’une personne âgée,
• Dans le cadre d’une perte d’autonomie ou d’un handicap.
   

Après une hospitalisation, selon votre dossier médical, vous avez la possibilité de bénéficier d'un soutien pour faciliter votre retour à domicile et votre convalescence. Il peut s’agir d’une assistance aux actes essentiels de la vie quotidienne (se lever, manger, etc.) ou pour mener à bien les tâches courantes (ménage, courses, préparation des repas, etc.)

Le service social de l’hôpital reste disponible pour vous accompagner dans la mise en place de ces services.

Les personnes âgées sont éligibles à l'allocation personnalisée d'autonomie (APA). C’est une aide financière pour financer des dépenses liées au maintien à domicile : installation d'une téléassistance, portage de repas à domicile, aménagement de l'habitat, prestations d'aide à domicile, etc.

Pour bénéficier de l'APA, la personne âgée doit remplir les conditions suivantes : 

• Avoir 60 ans ou plus,
• Résider en France de manière stable et régulière,
• Présenter un degré de perte d'autonomie classé dans les GIR 1 à 4 selon la grille AGGIR (Grille nationale qui permet de mesurer le degré de perte d’autonomie d’une personne). 

Le montant de l’APA varie en fonction des revenus. Au-delà d’un certain seuil, une partie des coûts restera à la charge du bénéficiaire (comme le salaire d’une aide à domicile ou le tarif dépendance en EHPAD).

L’Assurance maladie

Avec la CPAM, vous bénéficiez d’une aide financière ponctuelle pour des prestations d’aide-ménagère à domicile. Et cela, si vous êtes dans l’incapacité d’assurer seul la préparation des repas, le ménage ou vos courses, suite à une hospitalisation ou pour un maintien à domicile, par exemple.  Cette aide est attribuée sous conditions (situation, revenus du foyer, âge, etc.). 

La Caisse d'Allocations familiales

Ces prestations sont accordées selon votre situation familiale. Sous conditions, vous pouvez être aidés à cofinancer une aide à domicile suite à un changement de vie fragilisant votre organisation (exemple : naissance, séparation, état de santé d’un enfant…). 

Votre Caisse de retraite

Si vous avez une perte d’autonomie, vous avez également la possibilité de faire appel à votre Caisse de retraite. Vous resterez alors à domicile grâce à des services adaptés à vos besoins, tels que l'intervention à domicile, le portage de repas ou le soutien à la mobilité. Ces prestations sont attribuées après une évaluation de vos ressources, de votre niveau d'autonomie et de votre fragilité.

Votre mairie ou le Centre communal d’action sociale (CCAS)

Le CCAS ou la mairie de votre commune accompagnent aussi les personnes âgées dans le cadre d’une perte d’autonomie. Contactez votre mairie pour connaitre les aides dont vous pouvez bénéficier selon votre profil. Vous serez ainsi informé sur vos droits et les modalités pour mettre en place un service d’aide à domicile (aide-ménagère, livraison des repas, etc.) pour vous ou un proche.

Le Département

Pour obtenir l’APA, allocation personnalisée d’autonomie ou la PCH, Prestation de Compensation du Handicap, vous devrez faire la démarche auprès de votre Département. Le CCAS est à votre écoute pour vous y aider.

Aide à domicile : comment bénéficier d’un crédit d’impôt ? 

Pour les personnes assujetties à l’Impôt, il est possible de profiter d’un crédit d’impôt en déclarant ses dépenses à caractère familial ou ménager. Cela peut donc concerner aussi bien les gardes d’enfants que des prestations d’assistance à des personnes âgées ou en situation de handicap.   

La réduction d'impôt correspond également à une somme déduite de votre impôt sur le revenu (IR). Cependant, contrairement au crédit d'impôt, lorsque la réduction d'impôt est supérieure au montant de l'impôt dû, ou alors si vous n’êtes pas imposable, il ne peut y avoir de remboursement.

En tant qu’aidant familial, vous pouvez aussi déclarer les dépenses liées à la résidence de l'un de vos ascendants remplissant les conditions pour obtenir l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA).

L’aidant familial accompagne un proche handicapé ou en perte d'autonomie, et l'assiste dans la réalisation des actes de la vie quotidienne. Il peut s'agir du conjoint ou concubin, d'un parent, d'un enfant, etc.

Le quotidien de l’aidant est impacté de manière régulière et fréquente afin d’accomplir les tâches comme le ménage et les courses, la toilette et les repas, mais aussi des soins de santé, de la prise de rendez-vous médicaux.

Être aidant représente une charge de travail de tous les jours.

Différentes ressources existent afin que les aidants puissent disposer d’aides financières : congés du proche aidant, droit au répit, droit à une rémunération et à une compensation…