Aidants familiaux : trouver les bons soutiens

Mis à jour le 02 avril 2024

Un aidant familial aide un proche dépendant à réaliser des actes de la vie quotidienne, comme faire le ménage, les courses, mais aussi la toilette. Les aides pour les aidants familiaux permettent alors de soulager leur quotidien, voire de leur offrir une pause. Vous voulez connaître les aides proposées ? Savoir comment faire pour avoir des droits en tant qu’aidant proche ? S’il est possible d’être rémunéré ? On fait le point.

 Shurkin son - AdobeStock

Vous pouvez ne pas avoir conscience d’être un aidant. Car vous êtes aimant avant d’être aidant ! Ce rôle peut donc vous sembler naturel. Cela ne doit pas vous empêcher de connaître les aides auxquelles vous pouvez accéder.

Comment obtenir le statut d'aidant familial ?

 

Un aidant familial apporte un soutien fréquent à un proche, en raison d’une maladie, d’un handicap ou d’une perte d’autonomie. Ce soutien peut être moral et physique, comme faire les courses et préparer le repas. Si vous êtes dans ce cas, vous pouvez ouvrir des droits et recevoir des aides de l’État.

Bon à savoir : La différence entre aidant familial et aidant proche est la nature du lien avec la personne accompagnée. Un voisin, un ami, un collègue sont considérés comme des aidants proches plus que comme des aidants familiaux.

Quelles sont les aides techniques et financières pour un aidant familial ?

 

Les aides peuvent être de toute sorte : financières, humaines, par exemple un accompagnement par un professionnel, ou techniques, avec l’attribution d’équipements pour compenser les difficultés liées au handicap ou à la perte d’autonomie.

Bon à savoir : Pour connaître les aides pour les aidants familiaux, rapprochez-vous des guichets d’information locaux : maisons départementales de l’autonomie (MDA), centres d’informations pour les seniors (CLIC)… Les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS) peuvent aussi vous renseigner. 

Comment faire pour avoir des droits en tant qu'aidant proche ?

Pour connaître vos droits, renseignez-vous auprès de votre commune ou consultez des portails d’information sur Internet : Ma Boussole Aidants, Mon parcours handicap et Pour les personnes âgées. 
Selon les besoins de la personne accompagnée, vous pourrez être orienté vers des solutions au domicile du proche aidé pour vous remplacer temporairement (relayage, baluchonnage…), ou hors du domicile, pour l’accueillir dans des établissements spécialisés, de jour comme de nuit.
Une fois que vous avez choisi ce qui convient le mieux à votre situation, vous pouvez demander des droits. En cas de besoin, notez que vous pouvez être aidé pour faire ces démarches.

Puis-je travailler et être aidant familial ?

 

Parmi les aidants, beaucoup travaillent. Or, combiner ces deux activités peut devenir un vrai défi ! Si c’est votre cas, vous pouvez demander un congé, à savoir :

  • Le congé de solidarité familiale pour accompagner un proche en fin de vie. En l'absence de dispositions conventionnelles, sa durée est de 3 mois, renouvelable une fois.
  • Le congé de proche aidant, pour s’occuper d’un proche handicapé ou en perte d’autonomie. En l'absence de dispositions conventionnelles, sa durée maximale est de 3 mois. Il peut être renouvelé et ne peut dépasser un an sur l’ensemble de votre carrière. 
  • Le congé de présence parentale, pour s’occuper d’un enfant gravement malade, handicapé ou ayant vécu un accident. Sa durée maximale est de 310 jours ouvrés.

Lors du congé du proche aidant, vous ne serez pas rémunéré par votre employeur. Cependant, la Caisse d'Allocations familiales ou la Mutualité sociale agricole peuvent vous verser une allocation journalière du proche aidant (AJPA) pour une durée de 66 jours maximum pour l’ensemble de votre carrière. Au 1ᵉʳ janvier 2024, son montant est fixé à 64,54€(1). L’AJPA peut être attribuée que vous soyez salarié, fonctionnaire, travailleur indépendant, conjoint collaborateur… Attention, son montant peut varier si vous vivez seul ou en couple. 

Est-ce qu'un aidant peut être rémunéré ? 

La réponse est oui ! Vous pouvez être rémunéré pour l’aide apportée au proche dépendant, quelle que soit sa situation. Voici les conditions : 

  • La personne accompagnée est bénéficiaire d’une aide de l’État, telle que l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ou encore la PCH (Prestation de Compensation du Handicap). Grâce à l’allocation perçue, elle peut rémunérer l’aidant familial.
  • La personne accompagnée n’a aucune aide. Elle se charge alors d’employer l’aidant familial en tant qu’aide à domicile. Attention toutefois, la personne aidée se doit de répondre à toutes les obligations salariales (contrat de travail, déclaration de l’emploi à l’URSSAF, etc.)

J’ai besoin de repos dans mon rôle d’aidant : quelles solutions existent ?

 

Pour simplifier, le droit au répit des aidants, c’est le droit de souffler. L’enjeu ? Vous permettre de passer le relais, de libérer du temps pour vous.
Il existe plusieurs solutions de répit :

  • L’accueil de jour ou de nuit, dans des centres dédiés ou dans des Ehpad, un ou plusieurs jours par semaine ; 
  • L’hébergement temporaire, en accueil familial, dans un Ehpad ou dans d’autres établissements, qui permet d’être reçu plusieurs jours à plusieurs semaines ainsi que le week-end ;
  • L’accompagnement à domicile, avec l’intervention d’un professionnel qui intervient à la place ou en complément du proche aidant.
  • Faire partir la personne aidée en vacances grâce à des associations spécialisées. 

Bon à savoir : Certaines associations comme France Tutelle, France Alzheimer ou l’AFM-Téléthon organisent, quant à elles, des séjours « de répit aidants/aidés ». Ces séjours de vacances adaptés aux personnes âgées ou en situation de handicap vous permettent de partager des moments privilégiés avec vos proches. Et de souffler un peu sans culpabiliser.

Je souhaite partir en vacances avec la personne que j’aide

 

Partir en vacances avec un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap n’est pas aisé. C’est qu’il vous faut une sacrée organisation pour trouver un hébergement et un mode de transport accessibles, mais aussi des activités adaptées ! 
Sur Destination pour tous & Tourisme et handicap, vous trouverez une liste des structures adaptées, quelle que soit la situation du proche aidé. Et pour les activités à faire sur place, jetez un coup d’œil à pictoaccess : cette carte interactive alimentée par les offices de tourisme et autres vous offre tous les lieux accessibles. Cadeau !

Enfin, si vous préférez l’« all inclusive », sachez qu’il existe des villages de vacances médicalisés, mais aussi des séjours organisés pour vous et le proche accompagné. Pour cela, rapprochez-vous du CCAS de votre commune ou de votre caisse de retraite.

Ce qu'il faut retenir : 

  • Un aidant familial est une personne qui aide un membre de sa famille en raison d’une maladie, d’un handicap ou d’une perte d’autonomie liée au vieillissement.  
  • Il n’existe pas de statut officiel des aidants, mais la loi leur reconnaît des droits, deux en particulier : le droit au répit et le droit au congé.
  • Il existe différentes aides pour les aidants familiaux : humaine, financière… Renseignez-vous et trouvez le bon interlocuteur pour vous guider dans les démarches. 
  • N’attendez pas d’être épuisé : prenez les devants, votre premier droit consiste à souffler ! Vous n’en serez que mieux dans votre rôle d’aidant.  

La solution Maaf pour les aidants familiaux

La garantie « Aide aux Aidants »(1) de la mutuelle Maaf santé vous propose un accompagnement personnalisé pour vous aider à prendre soin au quotidien d’un proche dépendant.

Ainsi, une équipe médicale et sociale est à votre écoute afin d’identifier vos besoins et vous apporter des conseils adaptés :

- pour vous accompagner dans votre parcours d’Aidant : informations médicales, orientation vers des associations, démarches administratives... ;

- en cas de besoin de répit : information et mise en relation avec des prestataires* pour le maintien à domicile de l’aidé (Services à la personne, CESU...) ou orientation vers des structures d'accueil (recherche d’établissement...) ;

- si vous êtes hospitalisé : prise en charge de la garde de l’aidé, de la venue d’un proche aidant ou du transfert de l’aidé chez un proche aidant ;

- en cas d’urgence (hospitalisation ou décès de l’aidé) : prise en charge de votre hébergement, organisation et frais de garde éventuels de vos enfants ou petits-enfants de moins de 16 ans par exemple. 

> En savoir plus sur notre service d'aide aux aidants.

* Le coût de la prestation commandée est à la charge de l'aidant.

Mentions légales
(1) Service d’Aide aux Aidants : garanties assurées par MAAF Assurances SA soumises à plafonnement et accessibles aux assurés adultes Vivazen, Biorythm ayant la qualité d’aidants. Détail des garanties «Aide aux Aidants » dans les Conditions générales valant extrait du règlement mutualiste des contrats Vivazen ou Biorythm. Garanties soumises à plafonnement.

 

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