Chirurgie ambulatoire : l’avenir de la médecine ?

Publié le 24 janvier 2017

Encouragée par les politiques publiques, la chirurgie ambulatoire est également plébiscitée par les patients  : 9 français sur 10* se déclarent prêts à choisir ce mode de prise en charge en cas d’hospitalisation.

En France, moins d’une opération sur deux est aujourd’hui réalisée en ambulatoire. Un mode de prise en charge qui permet d’entrer à l’hôpital le matin d’une opération et de ressortir le soir même, et qui présente de nombreux avantages. Outre le confort apporté par un retour plus rapide à la maison, l'ambulatoire diminue le risque de contracter une maladie nosocomiale et le risque de phlébite, limite le stress dû à l’hospitalisation, ainsi que la perte de repères, notamment pour les personnes âgées.

L'ambulatoire est en constante progression

L’équipe de l’unité de chirurgie ambulatoire définit les patients éligibles en fonction de leurs pathologies et de leur état de santé. Une évaluation pré-opératoire permet de juger du rapport bénéfices/risques. Les conditions de retour à domicile sont également prises en compte : le patient comprend-il les consignes de soins ? Pourra-t-il être raccompagné chez lui après l’intervention ?…

Actuellement, l'ambulatoire concerne essentiellement des actes de chirurgie mineurs (cataracte, chirurgie de la main, amygdales, varices, méniscectomie), mais elle ne cesse de progresser dans tous les domaines. « On peut faire des gestes de plus en plus sophistiqués : prothèse de hanche, chirurgie de l’obésité, de la thyroïde… », note Paul Garassus, neurologue et secrétaire général de la Société Française d’Economie de la Santé.

L'ambulatoire : une procédure sécurisée

La procédure en ambulatoire est optimisée au maximum : « En amont de l’opération, le patient reçoit tous les détails concernant le déroulement de sa prise en charge, le mode opératoire, les risques encourus, les signes anormaux qui doivent l’alerter à sa sortie de l’hôpital. » Le jour J, le patient est préparé avant de passer au bloc opératoire.

« Moins invasives, les techniques d’interventions privilégient le passage par les voies naturelles (laparoscopie, endoscopie…). Les praticiens ont développé des protocoles innovants pour anticiper et maîtriser les désagréments postopératoires (saignements, nausées…). » Le patient reste sous surveillance en salle de réveil avant de retourner dans l’unité de chirurgie ambulatoire pour préparer sa sortie.  « On ne laisse jamais sortir un patient s’il souffre. Il doit repartir en bonne forme », souligne Paul Garassus.

« La réussite de cette prise en charge repose aussi sur une forte coordination avec la médecine de ville (médecin traitant, infirmière…), à laquelle l’unité de chirurgie ambulatoire transmet toutes les informations nécessaires à la continuité des soins. » La chirurgie ambulatoire tend à se généraliser.  Pour Paul Garassus, « raccourcir voire éviter l’hospitalisation va dans le sens de ’évolution des soins ».

 

* Sondage réalisé par le groupe Générale de santé  en septembre 2014.

Pratique