Harcèlement à l’école : réagir à temps

Publié le 20 novembre 2024

Moqueries, insultes, rumeurs… Vous avez été la cible de ces violences répétées à l’école ou bien, vous avez connu une personne qui en a été victime ? Vous avez un enfant et vous vous inquiétez à son sujet ? La lutte contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement, est fort heureusement l'une des priorités du ministère de l’Éducation nationale quand ces violences se poursuivent sur le net. Si vous soupçonnez un cas de harcèlement, quelques réflexes sont à connaître pour y mettre fin. On vous en dit plus !

 Fizkes - Adobe Stock

Comment définir le harcèlement scolaire ?

Un élève est victime de harcèlement scolaire s’il subit, de manière répétée, des violences :

  • Verbales : insultes, moqueries…
  • Psychologiques  : menaces, intimidations…
  • Physiques : bousculades, coups…

Aussi, les élèves peuvent être victimes de harcèlement sur Internet. On parle alors de cyberharcèlement. Dans ce cas, l’élève victime peut par exemple voir des photos de lui publiées sans son autorisation ou recevoir des messages injurieux (1).

Bon à savoir : face à ces méfaits, la législation ne reste pas inactive et reconnaît le harcèlement comme un délit pénal (2).

Quelles sont les causes du harcèlement à l'école ?

 Volurol - Adobe Stock

Sans grandes surprises, le harcèlement repose essentiellement sur le rejet de la différence et sur la stigmatisation de certaines caractéristiques, comme : 

  • L’apparence physique (le poids, la taille, la couleur ou le type de cheveux).
  • Le sexe, l’identité de genre (garçon jugé trop efféminé, fille jugée trop masculine, sexisme), ou l’orientation sexuelle réelle ou supposée.
  • Le handicap (physique ou mental).
  • Un trouble de la communication qui affecte la parole (bégaiement/bredouillement).
  • L’appartenance à un groupe social ou culturel spécifique.
  • Des centres d’intérêts originaux.

Bon à savoir : le ou les harceleurs peuvent être des élèves, des étudiants, mais aussi des membres du personnel des établissements scolaires et universitaires.

Comment lutter contre le harcèlement ?

Si vous soupçonnez un enfant ou votre propre enfant d’être victime de harcèlement à l’école, soyez d’abord attentif à certains signes qui ne trompent pas :

  • Un isolement.
  • Un refus d’aller à l’école.
  • Une perte de l’estime de soi.
  • Une baisse des résultats scolaires, voire un décrochage.
  • Un profond mal-être.
  • Des conduites suicidaires.
 Pressmaster - Adobe Stock

Vous reconnaissez certains de ces signes ? N’hésitez pas à ouvrir le dialogue, afin de mieux comprendre ce qu’il traverse. 

Après discussion, reste à savoir comment arrêter le harcèlement à l'école. Voici nos conseils :

  • Ne tentez pas de gérer vous-même le problème, ni de contacter l’auteur des faits. Cela pourrait aggraver la situation.
  • Prenez rendez-vous avec la direction de l’établissement scolaire. Vous pourrez expliquer ce qu’il subit et connaître les moyens qui seront mis en place pour y mettre fin.
  • Au collège et au lycée, l’élève ambassadeur de la lutte contre le harcèlement scolaire donnera son soutien. Sachez aussi que chaque académie en France dispose d’un service dédié à la vie scolaire et à la prévention du harcèlement, qu’il est possible de joindre (3).
  • Enfin, si toutes ces mesures ne sont pas efficaces, vous pouvez contacter le 3018 (appel gratuit et anonyme, accessible 7 jours sur 7 de 9 heures à 23 heures). Il s’agit du numéro d’appel unique pour alerter et signaler les situations de harcèlement scolaire et de cyberharcèlement endurées par des mineurs. Dans le cas d’un cyberharcèlement, le contenu préjudiciable peut être supprimé quelques heures après le signalement (4).

Bon à savoir : Au 3018, l'écoute est assurée par des psychologues, des juristes et des spécialistes des outils numériques.

Peut-on mettre en arrêt son enfant ?

La réponse est oui ! Il est même préférable de ne pas l’amener à l’école comme si de rien n’était, afin qu’il se sente compris en tant que victime et protégé. Vous pourrez en outre contacter votre médecin traitant. Ce dernier pourra (5) :

  • Faire un constat de son état psychologique ou des lésions s’il y a des violences physiques.
  • Déterminer des jours d’ITT (Incapacité Totale de Travail) ou aussi appelés jours d’école manqués.

Établissement scolaire : veillez à une prise en charge efficace

Une gestion rapide et adaptée permet de limiter les conséquences négatives sur les victimes, et de restaurer la confiance au sein de la communauté éducative.

Quelques signes montrent que l’établissement prend au sérieux un cas de harcèlement (5) :

  • Le temps de réaction est immédiat et approprié.
  • L’établissement prend des mesures visibles et concrètes, comme convoquer séparément les jeunes impliqués, rappeler les règles et consignes de comportement à travers les carnets de liaison ou par les enseignants, etc.
  • Il maintient un dialogue avec les parents concernés.
  • Le référent harcèlement de l'académie est contacté par l'établissement pour toute situation préoccupante.

Si l'établissement ne réagit pas rapidement :

Envoyez un courrier recommandé avec accusé de réception à la direction. Ce courrier doit :

  • Détailler les faits (dates, lieux, témoins) et leur impact sur votre enfant.
  • Demander quelles mesures concrètes seront prises et dans quel délai.
  • Être accompagné des certificats médicaux.

Harcèlement à l’école : chercher du soutien

Pour aider les parents et les victimes à faire face à une situation de harcèlement scolaire, il existe de nombreuses associations et organismes de soutien. Parmi ces structures, certaines sont d’ailleurs partenaires du ministère de l’Éducation nationale. 

C’est notamment le cas de L’École des parents et des éducateurs qui est présent partout en France. Celui d’Île-de-France a même une ligne d’écoute, « Fil santé jeunes ». Vous pouvez les appeler via un numéro gratuit et anonyme ou les contacter par tchat. Un forum est également à disposition.  

Il est aussi recommandé d’accompagner les jeunes victimes par un suivi psychologique, pour mieux faire face aux conséquences d’un harcèlement scolaire ou d’un cyberharcèlement. Parents, votre assurance peut couvrir cet accompagnement. N’hésitez pas à contacter votre assureur.  

En savoir plus sur la garantie « Accompagnement psychologique » chez MAAF. 

L'assistance aux personnes des contrats Tempo Enfants et Tempo Jeunes vous permet de bénéficier de cette prestation. Elle peut être mise en place lorsque votre enfant a subi un traumatisme psychologique qui peut avoir été occasionné notamment par un harcèlement (y compris un cyberharcèlement), un acte de violence tel que le racket ou une agression physique.

  • Dans un premier temps, l’assistance MAAF met à sa disposition un service d’écoute et d’aide psychologique (consultation par téléphone). 
  • Dans un second temps et selon le diagnostic établi, il peut bénéficier de trois nouvelles consultations maximum.

La prestation « Accompagnement psychologique » est également proposée avec d’autres contrats tels que le contrat Tempo Habitation et Tranquillité Famille. Parlez-en à votre conseiller MAAF.

Que pensez-vous de cet article ?
Pratique