Assurance vie ou livret : quelle solution choisir pour votre épargne ?

Mis à jour le 23 février 2022

Les Français ont deux placements favoris : l’assurance vie et les livrets d’épargne. Les premiers bénéficient d’une fiscalité particulièrement attractive, les seconds se caractérisent par leur très grande souplesse. Le choix d’un produit doit être bien réfléchi : chaque placement a ses atouts mais aussi des contraintes qu’il convient de prendre en considération avant d’investir.

Livrets réglementés : c’est l’État qui décide…

Les livrets réglementés (Livret A, Livret de développement durable et solidaire, Livret d’épargne populaire…) sont régis par l’État. Celui-ci fixe leur rémunération à partir d’un taux de référence qui tient compte de plusieurs critères, l’inflation hors tabac notamment. Actuellement le rendement du Livret A est de 3% et du LDDS est de 2%.
Les livrets réglementés conviennent pour une simple épargne de précaution. En effet, les intérêts qu’ils produisent sont exonérés d’impôt et de cotisations sociales, et les modalités de retraits sont très souples. Mais pour investir des sommes plus importantes et pour un objectif de placement à plus long terme (préparation de la retraite ou financement d’un achat immobilier par exemple), ces produits ne sont pas adaptés : les versements sont plafonnés (22 950 € pour le Livret A) et la rémunération reste peu élevée.
De plus, en cas de décès du souscripteur, l’épargne placée sur ces livrets est réintégrée dans l’actif successoral et soumise aux éventuels droits de succession.

Livrets bancaires non réglementés : attention aux offres promotionnelles !

Les livrets bancaires non réglementés fonctionnent différemment.
Leur rémunération n’est pas fixée par l’État mais par l’établissement financier qui les distribue. Ils peuvent offrir un  taux d’appel plus intéressant sur une courte période, mais passé le délai de l’offre, les rémunérations redeviennent nettement plus modestes. La faiblesse actuelle des taux d’intérêts impacte directement ces produits qui sont nettement moins attractifs qu’il y a une dizaine d’année
Autre différence importante avec les livrets réglementés : les intérêts produits sur ces livrets bancaires sont fiscalisés. La taxation s’effectue selon le prélèvement forfaitaire unique de 30%, composé de 17.2% de prélèvements sociaux et de 12.8% d’imposition. 
Enfin, comme les livrets règlementés, les livrets bancaires fiscalisés ne bénéficient d’aucun avantage en matière de succession. Au décès du titulaire du livret, les sommes épargnées sont intégrées dans l’actif successoral. Elles sont alors transmises aux héritiers et soumises, le cas échéant, aux droits de succession en fonction du lien de parenté avec le titulaire du livret (60 % par exemple pour le concubin non pacsé).

Assurance vie : un meilleur potentiel...

Face aux livrets, l’assurance vie apparaît comme une alternative très intéressante sur de nombreux points. C’est un produit qui offre une grande liberté de placement : chacun peut ouvrir autant de contrats qu’il le souhaite et investir à son rythme les sommes qui lui conviennent. 
C’est aussi une solution particulièrement bien adaptée pour financer des projets à moyen et long terme. En effet, l’assuré peut investir sur différents supports d’investissement, en fonction de son profil d’épargnant : sur le support en euros, l’épargne est garantie et les intérêts sont calculés au jour le jour, et non à la quinzaine comme sur la plupart des livrets. Les supports en unités de compte permettent de rechercher un meilleur potentiel de performance sur le long terme. Toutefois, les montants investis sur ces supports ne sont pas garantis mais sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l'évolution des marchés financiers. Cet investissement peut donc entraîner un risque de perte en capital supporté par l'adhérent.
Autre atout majeur de l’assurance vie : son cadre juridique et fiscal unique. L’assuré peut désigner librement les bénéficiaires qui recevront les capitaux à son décès, sous réserve bien sûr de respecter les droits des héritiers réservataires. 
L’assurance vie est aussi le seul produit qui propose tout à la fois une fiscalité avantageuse en cas de retrait (exonération d’impôt sur les plus-values après 8 ans, dans la limite de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple soumis à imposition commune), comme en cas de décès (franchise d’impôt jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire, tous contrats confondus, pour les versements effectués avant 70 ans, les prélèvements sociaux restant dus).
C’est pour toutes ces raisons que l’assurance vie constitue un placement incontournable dans une stratégie patrimoniale avisée.

Le choix entre livret ou assurance vie dépend de vous

Alors livret réglementé, livret bancaire fiscalisé, assurance vie ? Avant d’investir, il faut prendre en compte tous les aspects de ces placements : rendement mais aussi environnement fiscal, frais, souplesse, accessibilité...

La décision dépend surtout de votre profil d’épargnant, de vos objectifs de placement et de votre situation. Et si vous engagez une partie de votre patrimoine sur une durée plus ou moins longue, il est prudent de demander l’avis d’un conseiller. En s’appuyant sur son expertise et sa connaissance de vos besoins, il saura vous proposer la solution la mieux adaptée.

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