Cataracte, DMLA, glaucome : prévenir et traiter ces pathologies oculaires

Publié le 22 septembre 2023

Avec l’avancée en âge, généralement après 50 ans, il est possible de développer des troubles ou maladies des yeux tels que le glaucome, la cataracte ou la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Heureusement, la médecine progresse sur ces pathologies. Il existe désormais des solutions préventives et médicales efficaces pour retarder ou éviter leur survenue et limiter les conséquences qu’elles peuvent avoir sur votre vision. Entre fausses informations et réalités scientifiques, pas toujours facile de faire le tri. Voici nos conseils pour comprendre et prévenir ces trois pathologies.

La cataracte

Phénomène très courant, la cataracte touche plus de 20 % de la population après 65 ans et plus de 60 % après 85 ans(1)
Vous êtes presbyte depuis une quinzaine d’années et vous avez constaté que votre vision continue de baisser progressivement ? Vous avez de fortes difficultés à lire votre journal malgré vos verres progressifs ? Il est possible que vous soyez concerné par la cataracte.

Qu’est-ce que c’est ? La cataracte traduit une opacification progressive du cristallin, une membrane qui se situe dans nos yeux et permet de faire la mise au point, comme le ferait l’objectif d’un appareil photo. Résultat : la vision de loin diminue ainsi que la perception des contrastes, vous avez une impression de voile devant les yeux et une sensibilité accrue à la lumière.

L’apparition de la cataracte étant généralement progressive, il est parfois difficile de s’en rendre compte soi-même. C’est pourquoi, il est essentiel à partir de 40 ans de consulter un ophtalmologiste tous les deux ou trois ans au minimum.

Il existe certains facteurs pouvant favoriser la survenue de la cataracte. Les mesures préventives consistent à les supprimer. Il est en particulier important de protéger vos yeux des rayons UV en portant des lunettes de soleil (comportant un marquage CE) et de ne pas fumer, le tabac accélérant l’évolution de la cataracte. Si vous êtes concerné par le diabète, il est nécessaire d’effectuer des bilans sanguins réguliers et de veiller à l’équilibrer, pour éviter l’apparition précoce de la cataracte.

L’opacité du cristallin continuant à se développer à mesure que la cataracte progresse, il y a une possibilité de cécité à long terme. Mais, heureusement, il existe une solution efficace : l’opération. Elle consiste à remplacer le cristallin défectueux par un implant. Ne nécessitant pas d’anesthésie générale, l’intervention est rapide. Afin de vous orienter ou non vers une opération, votre ophtalmologiste procède à un examen de l’œil et prend en compte certaines conditions telles que votre âge et l’éventuelle présence d’autres troubles oculaires. 

En savoir plus sur la prise en charge de l’opération de la cataracte

(1) : Ameli.fr, « Comprendre la cataracte », janvier 2023.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)

Impression de déformation des images et d’ondulation des lignes droites, difficulté à lire lorsqu’il y a peu de lumière, gêne en vision nocturne… Autant de symptômes de la DMLA qui doivent vous amener à consulter.

La DMLA succède à la maculopathie liée à l’âge (MLA), sa forme initiale qui, elle, ne se traduit par aucun symptôme. L’ophtalmologiste la détecte en réalisant un fond de l’œil. C’est seulement après des années d’évolution que la DMLA apparaît. 

Il existe deux formes de DMLA :

  • la forme atrophique ou sèche, qui est d’évolution lente puisqu’il s’écoule en général entre 5 à 10 ans avant de perdre la vision centrale. Il s’agit d’un processus de disparition des cellules de la rétine. Actuellement, il n’existe pas de traitement contre cette forme.
  • la forme humide, dite exsudative, peut entrainer un soulèvement de la rétine, voire des hémorragies rétiniennes. Cette forme évolue rapidement si elle n’est pas prise en charge, avec une perte de vision centrale en quelques semaines ou même quelques jours (la vision périphérique est maintenue). Ce processus peut être ralenti par des médicaments (anti-VEGF).

C’est pourquoi, en présence de symptômes, un bilan ophtalmologique doit être réalisé dans un délai très rapide.

En France, la DMLA est la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans. Elle concerne environ 8 % de la population(1), mais sa fréquence augmente largement avec l’âge : 25 à 30 % des plus de 75 ans en sont atteints.

Pour la prévenir ou limiter sa progression, comme pour les deux autres pathologies, il est important d’adopter une bonne hygiène de vie, en particulier ne pas fumer, car cela multiplie par 4 ou 5 le risque de survenue de la maladie(2). Il est également recommandé d’avoir une alimentation variée et riche en anti-oxydants. Alors ajoutons une bonne dose de légumes colorés dans notre assiette !

En cas de DMLA avérée, vous pourriez aussi être amené à devoir prendre des compléments vitaminiques, souvent conseillés pour un effet protecteur sur le second œil.

Il est par ailleurs important, et ce, dès le plus jeune âge, de réduire son exposition à la lumière bleue, en se protégeant de la lumière des écrans et en portant des lunettes de soleil en extérieur. 

(1) INSERM – www.inserm.fr/dossier/degenerescence-maculaire-liee-age-dmla/
(2) Ameli.fr – www.ameli.fr/assure/sante/themes/dmla/comprendre-dmla

Le glaucome

En France, le glaucome concerne 1 à 2 % de la population après 40 ans et environ 10 % après 70 ans(1). Concrètement, il est dû à une augmentation de la pression intraoculaire, conduisant à des lésions du nerf optique, qui perd progressivement ses fibres. Après plusieurs années, la vision périphérique se réduit. Quant à la vision centrale, elle reste longtemps préservée, mais à long terme, si elle est affectée, cela peut conduire à la cécité.

En temps normal, sans trouble oculaire, l’humeur aqueuse, l’un des liquides de l’œil, est constamment renouvelée. En cas de glaucome, avec pression intraoculaire augmentée, l’humeur aqueuse a du mal à être éliminée.

Habituellement indolore, le glaucome n’entraîne aucun symptôme dans les premiers temps. On ne s’aperçoit des signes évocateurs que lorsqu’il est souvent bien installé. Parmi ces signes, il peut arriver qu’apparaisse une impression de halos de lumière dans les yeux. Des consultations régulières pour mesurer la pression intraoculaire constituent la prévention la plus efficace.

Il existe différents types de glaucome :

  • le glaucome chronique, dit « à angles ouverts », touchant les deux yeux, qui représente 80 à 90 % des cas(2) ;
  • le glaucome aigu, une forme rare qui affecte de façon soudaine l’un des deux yeux. Ce second est considéré comme une urgence, car le patient peut perdre la vue de l'œil touché en quelques jours seulement.

Les facteurs de risque sont principalement héréditaires. On parle de prédisposition génétique multifactorielle, car différents facteurs sont en jeu : les antécédents familiaux de glaucome (qui augmente le risque par 5), une forte myopie, la tendance à l’hypermétropie sévère, l'hypertension artérielle, le diabète, l'apnée du sommeil ou encore la prise de corticoïdes, etc.

La prévention du glaucome repose sur un dépistage précoce et sur le fait d’avoir une bonne hygiène de vie (ne pas consommer de tabac, avoir une alimentation équilibrée et de l’activité physique), ces mesures permettant d’éviter l’augmentation de la pression intraoculaire. Les accidents touchant les yeux pouvant favoriser la survenue d’un glaucome, le fait de les prévenir diminue aussi le risque. Il est donc important de porter des lunettes protectrices lors d’activité potentiellement dangereuses.

Plusieurs solutions existent pour traiter un glaucome :

  • des collyres (il existe différents types de collyres possibles qui peuvent vous être prescrits) ;
  • le laser, pour réduire la production de l’humeur aqueuse ou aider à son évacuation ;
  • la chirurgie pour favoriser l’élimination de l’humeur aqueuse.

Si cette pathologie vous concerne, votre ophtalmologiste vous orientera vers la solution la plus indiquée dans votre cas. 

La prévention est d'une importance capitale pour maintenir une bonne santé oculaire. En adoptant une bonne hygiène de vie et en allant consulter régulièrement un ophtalmologiste, vous pouvez réduire considérablement le risque de développer l’un de ces troubles oculaires. Alors, gardez un regard attentif sur vos habitudes et offrez à vos yeux l'attention qu'ils méritent ! 

(1) INSERM - Glaucome - Mieux dépister pour lutter contre une cause majeure de cécité
(2) Vidal – www.vidal.fr/maladies/yeux/glaucome.html

 

Bon à savoir : les signes qui doivent vous inciter à consulter un ophtalmologiste 

  • Difficulté à écrire, à lire, avec besoin de plus de lumière
  • Une vision trouble ou voilée,
  • Des corps flottants dans les yeux (« mouches »)
  • Taches sombres ou noires ou une vue brouillée au centre de la vision 
  • Une vision double ou une baisse de la vision
  • Une gêne en vision nocturne
  • Grande sensibilité à la lumière ou au soleil
  • Difficulté à distinguer les couleurs
  • Des lignes droites qui paraissent ondulées, images déformées, halos lumineux, vision floue...
  • Des maux de tête fréquents,  un gonflement des paupières, des boutons sur le bord libre de la paupière, des sécrétions inhabituelles (écoulement, yeux collés,…) peuvent également donner lieu à une prise de contact avec un spécialiste.

Les solutions proposées par MAAF

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En savoir plus sur ces services santé

Crédit photo : AdobeStock par Peakstock

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