Les années 1970 :
MAAF fait peau neuve


Premier grand changement des années 70 : le déménagement des employés MAAF vers Chauray (Deux-Sèvres), où se trouve le siège social flambant neuf. Un rêve esquissé par Jean Trioullier et parachevé par son successeur Charles Séguineaud.

À cette maison mère s’ajoute une centaine de bureaux locaux au début des années 70, 200 en 1980. Objectif : rapprocher toujours plus la mutuelle de ses sociétaires.

MAAF grandit et installe son nouveau siège près de Niort

Après leurs 20 premières années passées rue de la Gare, rue de Strasbourg et avenue de Paris, les équipes MAAF sont à l’étroit dans 7200 m².

Charles Séguineaud lance un chantier d’envergure : construire un nouveau siège social à la hauteur des espoirs de développement de la mutuelle. C’est ainsi qu’à partir du printemps 1971, les employés prennent progressivement possession des 26000 m² du siège de Chaban de Chauray. Les bâtiments ont été imaginés par trois architectes :  Hindré, Royer et Sené. L’inauguration se déroulera un 14 mai 1972. 

En 1975 : 70% de femmes, 30% d'hommes ; en 2020 : 65% de femmes, 35% d'hommes.

En 1972, MAAF a sous son aile 1243 salariés répartis entre le siège et les bureaux locaux. Pour garder le lien, la direction imagine un nouveau journal d’entreprise bimestriel : Losange. Il est distribué à tous les salariés et a pour objectif de favoriser le rapprochement et la compréhension entre le siège et les bureaux. Losange permet également de garder le sentiment mutualiste qui est susceptible de s’affaiblir avec l’expansion rapide de l’entreprise. Le magazine remporte l’oscar national de la Presse avec mention spéciale « traitement de l’humour dans un journal d’entreprise ». Dans la ligne éditoriale de ce journal d’entreprise, on perçoit les prémices du ton décalé et facétieux que MAAF adoptera définitivement dans sa communication grand public.  

En mars 1975, le losange écusson historique de la MAAF fait lui aussi peau neuve pour ses 25 ans. La nouvelle version du logo conserve sa forme emblématique, se pare de bleu et d’une nouvelle police typographique.

La santé de MAAF est éclatante. Entre 74 et 84, le nombre de sociétaires va être multiplié par trois et le nombre de contrats par quatre. À la fin de l’année 1979, 968800 sociétaires ont rejoint l’aventure MAAF lorsqu’ils n’étaient que 296 494 au début de la décennie.

1970 : 296494 sociétaires ; 1979 : 968800 sociétaires. Entre 1974 et 1984,le nombre de sociétaires est multiplié par 3 et le nombre de contrat x4

Gestion et administration dans les années 70

À la barre du navire MAAF, différents commandants se succèdent et la priorité est donnée au recrutement local ! 
Après 8 années d’exercice, le président Charles Séguineaud se retire en 1973 et laisse sa place à Jean Jeudon, horloger bijoutier, qui a consacré toute sa vie professionnelle à l’artisanat. Mais quelques mois seulement après sa nomination, il décède brutalement sans avoir pu présider.

Roger Noël, participant actif à la création de la M.A.A.A.F., prend la relève. Artisan du bâtiment jusqu’à sa retraite, il milite au service de l’artisanat et des métiers. Il a occupé les rôles de Président de la Chambre de Métiers de la Charente et de Président de l’Union des Syndicats artisanaux de la Charente. Parallèlement, Jean Béranger rend lui aussi son tablier de Directeur général en 1973. Yves Thiré, élu par le Conseil d’Administration, lui succède.

En septembre 1978, Raymond Cirot prend le relais de Roger Noël. Artisan peintre en carrosserie et conseiller technique en traitement de surface, le Niortais Raymond Cirot est déjà au service de l’artisanat et de la MAAF depuis plus de 30 ans lorsqu’il devient président.

Diversifier le sociétariat MAAF

Au début de son aventure, M.A.A.A.F. accueille exclusivement en son sein les artisans inscrits au registre des métiers. De ce fait aucune entreprise de plus de 5 salariés ni professionnel aux activités mixtes ou encore commerçant ne figurent parmi ses sociétaires… Dans les années 60, une forte volonté d’ouvrir son modèle mutualiste à plus de professionnels permet à M.A.A.F. d’intégrer les professions libérales, les indépendants et les salariés de toutes les entreprises de moins de 10 salariés.
En 1972, MAAF propose ses contrats à de nouveaux secteurs : entreprises de production, transformation, réparation, prestations de service, travaux à façon… La même année, sur 369 989 sociétaires, 83 % sont artisans, 17 % sont indépendants ou issus de professions libérales.

De nouveaux produits pour de nouvelles attentes

En 1968 déjà, MAAF avait créé la Multigaranties Vie Privée (MVP) dédiée aux artisans dont l’habitation est indépendante de leur risque professionnel. Un contrat comportant pas moins de 15 garanties pour une seule cotisation. Sur le marché de l’assurance, c’est inédit.

Dans son sillage et sur le même modèle, MAAF crée en 1970 la Multigaranties du Chef d’Entreprise (MCE). C’est une tranquillité nouvelle pour les responsables d’entreprises. Fin 1972, ils sont 20 000 à avoir adopté la MCE, complétée 5 ans plus tard par une garantie perte d’exploitation.

À la fin de la décennie, un nouveau changement intervient dans le secteur du bâtiment. Suite à une réforme législative importante sur la responsabilité des constructeurs, l’assurance de responsabilité décennale devient obligatoire à partir du 1er janvier 1979. De cette obligation naissent l’assurance de responsabilité décennale MAAF et un rapprochement fécond entre la MAAF et la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) qui regroupe alors plus de
120 000 artisans. 

Dès la fin de l’année, 60 000 contrats « décennales » sont souscrits et la progression des souscriptions de la Multigaranties du Chef d’Entreprise dans le secteur du bâtiment est également en hausse.

Les années 70 s’enrichissent d’autres garanties pour les sociétaires :

1972 : assurance multirisques navigation de plaisance 
1973 : garantie bris de machines
1974 : responsabilité civile professionnelle des experts automobiles.

Faciliter le quotidien des sociétaires

Il existe une longue histoire de proximité et d’implication entre MAAF et les métiers de l’automobile. En 1974, la mise en place du système de règlement direct au réparateur rend à la fois service aux mécaniciens-garagistes et aux sociétaires. Le service mutualiste se perfectionne au fil des ans et chacun trouve sa place.

En 1977, pour simplifier les démarches des sociétaires et la gestion des paiements au siège, la MAAF met à leur disposition une nouvelle facilité de paiement : le prélèvement automatique des cotisations. Les sociétaires n’ont ainsi plus de chèque à établir, à signer ou à envoyer !

Construire l’avenir : Premaaf & Mutavie

Depuis plusieurs années, MAAF aide déjà ses sociétaires à concrétiser leur projet en leur donnant la possibilité de faire un prêt à la SOCRAM, une société de crédit créée par 7 mutuelles d’assurances, dont la MAAF.

Dans les années 70 MAAF va plus loin avec Premaaf, créée en 1978 et Mutavie créée en 1979.

Premaaf propose un contrat de prévoyance avec deux garanties indispensables revalorisées chaque année : les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail et la rente d’invalidité.
Souvenez-vous, depuis 1967, MAAF proposait par l’intermédiaire de la CMAF une assurance vie. Avec Mutavie, MAAF entame une nouvelle phase de son développement en créant le contrat MAAF Epargne. Ce dernier est l’un des plus performants du marché avec un intérêt minimum garanti de 10 % net d’impôts et une redistribution d’au moins 95 % des produits financiers. Un placement sûr pour tous les sociétaires MAAF.

La nouveauté : le bonus-malus

Aujourd’hui bien connu des Français, le système de bonus-malus n’a pas existé de tout temps. Ce n’est qu’à partir du 1er octobre 1970, suite aux directives du ministère des Finances, que les assureurs auto sont contraints d’appliquer ce fonctionnement à tous les véhicules à quatre roues, à l’exception des taxis, des engins de chantier, des camions et de ceux assurés par un contrat mécanicien - garagiste. Le discours de MAAF envers ses sociétaires se veut avant tout pédagogique :

Que le bon sociétaire - c’est-à-dire celui qui n’a pas eu ou peu d’accidents ou celui qui est rarement responsable - se rassure. Il profitera à son avantage du nouveau système. Que celui qui a eu la “poisse” et qui sera pénalisé se dise bien que cette malchance n’est que passagère et que l’année suivante sa cotisation sera diminuée. Que celui qui jugeait normal d’avoir chaque année plusieurs accidents se dise bien qu’il lui est souhaitable de changer d’attitude s’il ne veut pas payer très cher son mauvais comportement de conducteur. Surtout, qu’il n’oublie pas que si d’aventure il désirait alors quitter la M.A.A.F., la même pénalisation, mais sur une prime supérieure, lui serait appliquée par la Société d’Assurance auprès de laquelle il aurait cherché à se réfugier pour profiter d’un tarif non majoré.  

(Contact, Décembre 1970)

1971 : 80% des sociétaires ont eu un bonus, 20% n'ont eu ni bonus ni malus ou supporteront un malus ; 1972 : 50% ont eu u bonus de 20%, 20% un bonus de 5 à 15%, 10% un bonus de 2%, 10% ni bonus ni malus, 10% un malus de 12% et plus

Réévaluer le risque automobile

En parallèle de l’entrée en vigueur du bonus-malus, MAAF revoit ses tarifs auto. Jusqu’à présent l’augmentation des cotisations avait été uniformisée pour tous les sociétaires. Toutefois, depuis la dernière augmentation de 1963, les facteurs déterminants du coût des accidents pour fixer le montant des primes ont beaucoup évolué, parmi lesquels les frais d’hospitalisation, les dépenses de réparations matérielles et les salaires. Une nouvelle majoration uniforme de l’assurance automobile de 5 % intervient en 1968, mais elle n’est plus suffisante. Les caractéristiques et la répartition du risque automobile ont profondément changé. Des régions restées jusqu’ici à l’écart de l’usage de l’automobile sont à leur tour concernées par la motorisation liée à l’urbanisation croissante. Malgré tout, en 1975, MAAF n’augmente pas le montant des primes auto, malgré un contexte défavorable :

La correction des « barèmes » engagée en 1970 sera personnalisée en s’appuyant sur des facteurs déterminants d’évaluation du risque automobile : la voiture assurée, la zone géographique, l’usage et la catégorie socioprofessionnelle.

À quoi ressemble un bureau MAAF local dans les années 70 ?

Vous imaginez le mobilier vintage des années 70 sans trop de mal, mais qui retrouveriez-vous dans une agence MAAF en 1974 ? Une équipe bien rodée ! 

À commencer par les guichetiers, qui accueillent les sociétaires et prospects au bureau ou échangent avec eux par téléphone. Il existe des « Guichetiers Production » et des « Guichetiers Sinistres ». Les premiers traitent toutes les questions propres aux garanties et contrats (renseignements, documentation, propositions, souscriptions de nouveaux contrats et d’avenants divers). Les seconds interviennent dans le cadre de la réception de déclarations, conseils aux sociétaires, missions d’expertises, indemnisation directe aux assurés.

L’équipe d’un bureau local est complétée de « Producteurs I.R.D. (Incendies Risques Divers) » dont le rôle principal est de chercher de nouveaux risques et d’aller à la rencontre des assurés I.R.D.  La MAAF est à cette époque l’une des rares mutuelles à offrir un service de producteurs à ses sociétaires, leur permettant de faire appel à un technicien compétent et disponible, malgré le coût que cela représente pour la MAAF.

Enfin, il y a le chef de bureau qui dirige l’orchestre ! Responsable de son bureau local aussi bien aux yeux des sociétaires qu’à ceux du siège social, il assure la permanence, anime son équipe, prospecte, gère le bureau, s’assure que les meilleurs services sont rendus aux sociétaires. C’est à lui que ces derniers peuvent soumettre leurs problèmes délicats ou dépassant les compétences des guichetiers et producteurs. Il est en lien avec un inspecteur régional, représentant officiel de la Direction générale.

À cette équipe, s’ajoutent les mandataires tels que les experts, médecins, avocats et les employés administratifs. Enfin, pour parer à l’imprévu, MAAF forme également des chefs de bureaux et guichetiers de remplacement ou itinérants.

Moderniser la gestion des contrats

L’informatisation naissante dans les années 60 et qui s’accélère dans les années 70 modernise profondément la gestion des contrats, dont le nombre ne cesse de croître. La mutuelle investit dans du matériel informatique performant. En 1971, MAAF s’équipe d’un ordinateur fonctionnant sur disques et bandes magnétiques (Bull GE426 pour les connaisseurs…).
Elle décide dès 1975 de passer à la génération d’ordinateurs suivante (Honeywell Bull 640) et met en place la télégestion dans les relations siège/bureaux locaux. Le Conseil d’Administration se félicite à cette occasion de l’effort de promotion sociale pour sélectionner 18 volontaires en vue d’une formation intensive d’analyste ou de programmateur, des métiers devenus indispensables pour se servir des ordinateurs !

« La MAAF, le bon et les truands »

En 1977, MAAF crée un service « Enquêtes » pour lutter contre la fraude. À sa tête, un ancien commandant de gendarmerie. Ce service missionne un enquêteur lorsqu’un gestionnaire a un doute sur la réalité ou les conséquences d’un sinistre. C’est une innovation : dans les années 70, aucune autre société d’assurances ne dispose alors d’une telle structure dotée d’un réseau national d’enquêteurs. En effet, ce n’est qu’en 1989 que l’Agence pour la Lutte contre la Fraude à l’Assurance (ALFA) verra le jour et que la profession s’organise autour de cette institution commune qui permet l’échange d’informations au bénéfice de la lutte contre les fraudes.

Le mutualisme MAAF

Prendre soin des autres

En 1974, l’Association Nationale des Usagers et Accidentés de la Route (ANUAR) sollicite la MAAF pour la création d’un centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle. La MAAF et la MACIF répondent présentes en apportant chacun 41 % du capital de la SCI constituée pour la création du centre baptisé « Le Grand Feu ». Un centre qui, quelque 40 ans plus tard, existe encore.

L’établissement a pour but de permettre aux victimes d’accidents (accident du travail, de sport, de la voie publique, chute, maladie…) de se réadapter tant sur le plan fonctionnel, que social et professionnel, en les accueillant en internat, à partir de 16 ans. Il ouvre ses portes aux premiers hospitalisés en mai 1978 avec une capacité de 100 lits.

Animé par une équipe de médecins, infirmières, aides-soignantes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, internes et spécialistes, le centre dispose de nombreux équipements permettant la balnéothérapie, mécanothérapie, ergothérapie, l’électrothérapie… mais aussi d’un gymnase et d’une aire extérieure de rééducation. On y trouve également de lieux de loisirs : salle de jeux, bibliothèque, salle de spectacle, boutique, cafétéria et salle de restaurant.

La MAAF participera financièrement à la création de deux autres Centres de Rééducation et de Réadaptation Fonctionnelle dans les années 80 et 90 : le centre L’Espoir à Lille (59) et le centre des Glamots à Roullet-Saint-Estèphe (16).

Être solidaires

En 1977, MAAF illustre une fois encore ses valeurs mutualistes en créant le fonds de solidarité des sociétaires de la MAAF. C’est une association Loi 1901, dont les principales ressources sont constituées de dons de la MAAF. Son objectif ? Être en capacité de distribuer des secours exceptionnels aux sociétaires - ou à leurs ayants droit - en cas de dommages matériels ou corporels subis et résultants d’un événement non assurable par la MAAF.

Dès 1978, ce fonds est activé et vient au secours de 114 sociétaires victimes d’inondations exceptionnelles dans le Gers. MAAF l’alimentera pour indemniser à hauteur de 1703000 francs les sociétaires sinistrés.

Le fonds de solidarité des sociétaires MAAF bénéficie également de la générosité des sociétaires eux-mêmes ! En 1979, L’Amicale des Artisans sociétaires de la M.A.A.F. de la Haute-Savoie, créée en 1952 et présidée par M. Dumont, décide, lors de sa dissolution, de donner 10 000 francs au fonds pour aider les artisans sociétaires « frappés par l’adversité ».

Défendre les intérêts des sociétaires

Au cours d’une allocution donnée lors du repas de clôture de l’Assemblée générale de 1975, Roger Noël dira : « Si nous faisons le bilan de l’opération depuis 25 ans, la M.A.A.F., avec sa gestion mutualiste, a fait économiser à ses sociétaires environ 150 milliards d’anciens francs ». Née d’une volonté de défendre les intérêts des artisans en créant des contrats adaptés aux besoins et à des prix justes, MAAF se tient aujourd’hui encore aux côtés des professionnels avec les mêmes valeurs mutualistes.

D’autres facettes du mutualisme à l’œuvre depuis 1951 continuent à transparaître dans chaque numéro du magazine Contact adressé à tous les sociétaires MAAF dans les années 70 : transparence, pédagogie, partage… La MAAF est animée par son sens du devoir et rend régulièrement des comptes à ses sociétaires, comme c’est le cas dans un long article datant de mars 1970, rédigé pour répondre aux mécontentements dus à la hausse des cotisations automobiles et les conditions d’assurances des conducteurs novices :

Dans une société comme la nôtre, groupant maintenant quelque 300 000 membres, il est fatal que certains (…) soient insatisfaits des conditions qui leur sont faites ou des services qui leur sont rendus. Il serait tentant de leur répondre que le plus grand nombre des autres sont satisfaits, que par conséquent tout va pour le mieux et qu’ils n’ont pas de raison de se plaindre. Nous n’avons pas l’intention de procéder ainsi et nous préférons aborder le problème devant vous tous.

(Contact mars 1970)

De la même manière, la rubrique du courrier des lecteurs s’allonge et présente en toute transparence les critiques parfois violentes, les suggestions, les incompréhensions. MAAF y répond, même lorsqu’un sociétaire pense qu’il ne sera pas entendu et termine son courrier vindicatif par « Chiche que vous ne répondrez pas dans votre revue… ». On y retrouve aussi des satisfecit :

Pendant ce temps-là, sur la route…

La fin des années 60 avait signé une véritable prise de conscience collective des pouvoirs publics et des assureurs. De 1962 à 1971, d’après le ministère de l’Équipement, le bilan des accidents de la route s’élève à 59 milliards de francs.

De nombreux paramètres concourent à la hausse d’accidents mortels : l’augmentation fulgurante du nombre d’automobilistes sur les routes, des infrastructures routières parfois inadaptées, le façonnage du Code de la route, la compréhension des conduites à risques (notamment concernant l’alcool et la vitesse) et la reconnaissance de certains dispositifs qui sauvent des vies comme la ceinture de sécurité.

Selon une étude ORTF sur plus de 14000 véhicules, en 1973, 65% des conducteurs et passagers avant portent une ceinture de sécurité sur les routes nationales ; 70% la portent sur l'autoroute depuis la mesure qui l'a rendue obligatoire la même année ; 23% la portent en agglomération où son utilisation est seulement conseillée
Le Code de la route, quand a-t-il été créé ?
1921
1955
1963

Le Code de la route fête ses 100 ans en 2021 ! Il a néanmoins bien changé depuis sa création… Dans le magazine Contact, MAAF relaie et explique tous les changements du Code de la route pour éduquer et informer ses sociétaires.

Nous avons pensé qu’il serait profitable de vous entretenir du Code de la route. […] Celui-ci est en constante transformation et pas moins de 118 articles ont été remaniés par le décret du 5 février 1969. Ainsi, ce que l’on a appris pour le permis de conduire, outre le fait que bien souvent on en a oublié une bonne partie, faute d’entretenir ses connaissances, n’est plus entièrement valable. 

Alors qu’en 1969, un Français meurt toutes les 40 minutes, les années 1970 porteront en leur sein un plus triste record avec 18 034 tués sur les routes françaises en 1972. C’est la plus forte mortalité jamais atteinte en France. Cela représente un Français qui meurt toutes les 29 minutes. La même année, le 5 juillet 1972, un comité interministériel de la sécurité routière et le poste de délégué interministériel à la sécurité routière sont créés.

Grandes dates sécurité routière