Des objets usuels aux bijoux et objets de valeur
Les assureurs distinguent les objets usuels des objets précieux ou de valeur. Ces derniers sont définis dans les contrats. Ils peuvent être identifiés par leur nature (tableau, objet d’art, montre…), par la matière qui les compose (or, argent, pierre précieuse, perle, ivoire…), par leur âge ou encore par leur valeur.
Tous les objets qui n’entrent pas dans cette catégorie sont considérés comme des objets usuels.
À savoir : chaque assureur possède sa propre définition des bijoux et objets de valeur, contenue dans les conditions générales.
Pour la MAAF, par exemple, sont considérés comme des bijoux et objets de valeur :
- Quelle que soit leur valeur :
- les bijoux en or, argent, vermeil, platine,
- les pierres précieuses et les perles fines ou de culture,
- les lingots en or, argent, vermeil, platine.
- Si leur valeur sur le marché est supérieure ou égale à 1 100 € :
- les montres, stylos et briquets,
- les tapis ;
- les objets d’art (tableaux, sculptures, ivoires…) ;
- les objets précieux (argenterie, fourrures, armes anciennes…) ;
- les collections (timbres, monnaies, jouets…).
Quelle prise en charge en cas de sinistre ?
Pour chacune des catégories de biens assurés (mobilier et objets usuels, bijoux et objets de valeur), un capital est souscrit lors de la signature du contrat d'assurance. Il constitue un plafond d’indemnisation que l’assureur ne pourra dépasser même si la valeur réelle des biens sinistrés assurés lui est très supérieure.
Raison pour laquelle, lorsque l’on possède des biens de valeur, il est fortement recommandé de les faire estimer par un expert (bijoutier, commissaire-priseur, marchand d’art…). Cette estimation permettra de définir avec précision le capital à souscrire pour les assurer correctement. Cela évitera d’être mal dédommagé en cas de sous-estimation ou de payer une prime d’assurance trop élevée en cas de surestimation.
Une estimation qu’il faudra refaire régulièrement pour tenir compte de l’évolution des prix des objets assurés, et en informer votre assureur si votre capital doit alors être modifié.
Bon à savoir : en cas d’achat ou de vente d’un bien de valeur, il est conseillé de contacter son assureur pour revoir avec lui le plafond du capital garanti.
Comment sont estimés les biens de valeur ?
La valeur de ces biens peut évoluer avec le temps. Les règles d’indemnisation en cas de sinistre sont donc basées sur leur valeur marché et non sur leur valeur de remplacement à neuf (avec ou non déduction d’un coefficient de vétusté) comme c’est le cas pour les objets usuels.
Concrètement, au jour du sinistre, ils seront estimés au prix pratiqué en vente publique pour des objets d’âge, de nature et de caractéristiques similaires. C’est pourquoi, afin d’être correctement indemnisé, il est impératif de conserver la preuve de la possession de ces biens (factures, certificats d’authenticité…) et tous les éléments qui vont faciliter leur estimation (expertises, estimations réalisées par un professionnel, photos…).
Important : tous ces documents doivent être conservés dans un endroit sécurisé (coffre-fort ou sous forme dématérialisée par exemple), idéalement dans des locaux autres que ceux dans lesquels se trouvent les objets de valeur assurés. Sans quoi, en cas d’incendie ou de dégât des eaux, ils pourraient disparaître lors du sinistre.
Attention à certains biens précieux
Le fait que chaque assureur ait sa propre définition des biens de valeur a pour conséquence que certains objets, bien que précieux, ne sont pas assurés dans ce cadre. C’est le cas, très souvent, des vêtements et des accessoires de luxe qui, contrairement aux fourrures, sont, par défaut, considérés comme des objets usuels. Pour mieux les protéger, l’assuré devra donc augmenter le capital garanti réservé à la prise en charge des objets usuels.