Comment assurer vos objets de valeur ?

Mis à jour le 03 janvier 2023

Vous détenez des œuvres d’art, des tapis haut de gamme ou une collection de montres rares. Des objets précieux qu’il convient d’assurer à leur juste valeur pour être correctement indemnisé en cas de sinistre. Retour sur les assurances « objets de valeur ».

 Jacob Lund - AdobeStock

Des objets usuels aux objets de valeur

Les assureurs distinguent les objets usuels des objets précieux ou de valeur. Ces derniers sont définis dans les contrats. Ils peuvent être identifiés par leur nature (tableau, objet d’art, montre…), par la matière qui les compose (or, argent, pierre précieuse, perle, ivoire…),  par leur âge ou encore par leur valeur

Tous les objets qui n’entrent pas dans cette catégorie sont considérés comme des objets usuels. 

À savoir : certains assureurs intègrent les bijoux dans les objets de valeur alors que d’autres les distinguent.
Pour la MAAF, par exemple, sont considérés comme des objets de valeur, dès lors que leur valeur sur le marché est supérieure à 1 100 € :

  • les tapis ;
  • les objets d’art (tableaux, sculptures, ivoires…) ;
  • les objets précieux (argenterie, fourrures, armes anciennes…) ;
  • les collections (timbres, monnaies, jouets…). 

Et sont considérés comme des bijoux :

  • les bijoux et les lingots (or, argent, vermeil, platine) ;
  • les pierres précieuses et les perles (fines ou de culture) montées ou non ;
  • les montres, stylos et briquets d’une valeur de plus de 1 100 € (valeur plafond du contrat habitation MAAF).  

Quelle prise en charge en cas de sinistre ?

Pour chacune des catégories de biens assurés (objets usuels, objets de valeur et, le cas échéant, bijoux), un capital est souscrit lors de la signature du contrat d'assurance. Il constitue un plafond d’indemnisation que l’assureur ne pourra dépasser même si la valeur réelle des biens sinistrés assurés lui est très supérieure. 

Raison pour laquelle, lorsque l’on possède des biens de valeur, il est fortement recommandé de les faire estimer par un expert (bijoutier, commissaire-priseur, marchand d’art…). Cette estimation permettra de définir avec précision le capital à souscrire pour les assurer correctement. Cela évitera d’être mal dédommagé en cas de sous-estimation ou de payer une prime d’assurance trop élevée en cas de surestimation. 

Une estimation qu’il faudra refaire régulièrement pour tenir compte de l’évolution des prix des objets assurés, et en informer votre assureur si votre capital doit alors être modifié. 

Bon à savoir : en cas d’achat ou de vente d’un bien de valeur, il est conseillé de contacter son assureur pour revoir avec lui le plafond du capital garanti. 

Comment sont estimés les biens de valeur ?

La valeur de ces biens peut évoluer avec le temps. Les règles d’indemnisation en cas de sinistre sont donc basées sur leur valeur marché et non sur leur valeur de remplacement à neuf (avec ou non déduction d’un coefficient de vétusté) comme c’est le cas pour les objets usuels. 

Concrètement, au jour du sinistre, ils seront estimés au prix pratiqué en vente publique pour des objets d’âge, de nature et de caractéristiques similaires. C’est pourquoi, afin d’être correctement indemnisé, il est impératif de conserver la preuve de la possession de ces biens (factures, certificats d’authenticité…) et tous les éléments qui vont faciliter leur estimation (expertises, estimations réalisées par un professionnel, photos…). 

Important : tous ces documents doivent être conservés dans un endroit sécurisé (coffre-fort ou sous forme dématérialisée par exemple), idéalement dans des locaux autres que ceux dans lesquels se trouvent les objets de valeur assurés. Sans quoi, en cas d’incendie ou de dégât des eaux, ils pourraient disparaître lors du sinistre. 

Attention à certains biens précieux

Le fait que chaque assureur ait sa propre définition des biens de valeur a pour conséquence que certains objets, bien que précieux, ne sont pas assurés dans ce cadre. C’est le cas, très souvent, des vêtements et des accessoires de luxe qui, contrairement aux fourrures, sont, par défaut, considérés comme des objets usuels. Pour mieux les protéger, l’assuré devra donc augmenter le capital garanti réservé à la prise en charge des objets usuels. 

Les bouteilles de vin sont également, le plus souvent, non prises en compte dans la catégorie des biens de valeur. Une situation qui pourra pénaliser les propriétaires de grands crus. En conséquence, il ne faut pas hésiter à contacter son assureur pour qu’il mette en place une meilleure couverture. 

À noter : chez MAAF, toutes les formules du contrat Tempo Habitation garantissent, par défaut, les bouteilles de vin à hauteur de 2113 € (1). Un capital garanti qu’il est possible d’augmenter si la valeur des bouteilles est plus élevée.

(1) Plafond 2023, indexé par rapport à l'indice INSEE.
 

 

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