Quel a été le déclic pour changer de métier ?
Je n’ai jamais été épanouie dans le notariat, mais l’envie de changer de voie s’est concrétisée pendant la crise sanitaire. Il y a eu des licenciements dans mon étude et, à ma déception, je n’étais pas concernée. J’ai demandé à mon patron de prendre la place d’un collègue. En quittant mon poste, j’ai réalisé que je ne m’étais jamais posée la question d’un métier manuel. Probablement en raison des idées reçues, j’avais suivi la voie réservée aux "bons élèves".
Aviez-vous un lien avec l’artisanat ?
Aucun. C’est un milieu que je ne connaissais pas du tout. Ma première immersion dans les métiers du bâtiment, c’était à mes 8 ans quand mes parents ont acheté un appartement. Il n’était pas en très bon état. On a passé des jours à y faire des petits travaux... J’en garde des souvenirs extraordinaires. Cet attrait pour la rénovation ne m’a jamais quittée.
En tant qu’artisan, quels défis avez-vous rencontrés ?
Comme pour beaucoup de métiers artisanaux, en plomberie, on apprend chaque jour ! Le challenge est constant, dès la recherche de l’alternance. J’ai dû envoyer plus de 100 CV avant de décrocher un poste. Une fois dans le métier, il faut surmonter les a priori existant sur les femmes. On croit qu’elles sont plus honnêtes, ponctuelles et minutieuses… Mais aussi qu’elles sont incapables de porter le ballon d’eau chaude. Je pense qu’être une femme est un atout. Les gens sont surpris et ça engage la conversation !
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans l’artisanat ?
Ce qui me plaît dans l’artisanat, c’est tout autant la liberté de faire que le lien avec le client, qu’il s’agisse de réparation ou de rénovation. Très souvent, les clients sont d’ailleurs plus reconnaissants quand vous venez le vendredi soir reboucher une fuite que quand ils ont signé un acte de vente !
De grands défis nous entourent (transition énergique, traitement des déchets…). A l’échelle de votre activité, quels sont les points qui vous touchent le plus ?
Je perçois l’impact négatif de mon activité sur ces enjeux. Au quotidien, j’essaye donc de mettre en œuvre, dès que possible diverses solutions : je répare au lieu de remplacer, je retraite les déchets. Autant que possible, je pose des équipements moins énergivores et j’utilise des produits moins nocifs.
La Plombière en Marinière - Clamart (92) - www.lpem.fr

