Comment informer le vendeur du vice caché ?
Une fois l’expertise technique réalisée montrant un défaut de fonctionnement de votre voiture sur un point précis (freinage, moteur, etc.), présent avant votre achat, vous devrez envoyer une lettre de mise en demeure au vendeur.
Il a alors huit jours pour vous répondre et discuter avec vous pour une solution à l’amiable. Après ce délai, seul un recours au tribunal pourra dénouer votre situation.
Le vendeur est un professionnel
Si vous achetez un véhicule d'occasion auprès d'un professionnel sur internet, vous disposez d'un droit de rétractation de 14 jours à compter de la date d'achat. Si un vice caché est découvert pendant cette période, vous pouvez annuler votre offre. Cette procédure s'applique également si vous avez souscrit un prêt à la consommation pour l'achat de votre voiture.
Au-delà des 14 jours, si un vice caché est découvert dans une voiture vendue par un garage, l'acheteur peut recourir à la garantie des vices cachés prévue par le Code civil. Cette garantie vous permet en tant qu’acheteur d'obtenir la réparation du vice, l'annulation de la vente ou une réduction du prix, selon la gravité du défaut constaté par une expertise.
Si aucun accord n’est trouvé, vous pouvez vous tourner vers le tribunal pour statuer.
Le vendeur est un particulier
Le vendeur particulier ne peut pas se dégager de sa responsabilité en matière de vices cachés en vous faisant signer une clause de non-garantie lors de la vente entre particuliers ou en affirmant que vous avez examiné la voiture avant l'achat. La garantie des vices cachés s’applique comme pour un vendeur professionnel et ne peut pas être limitée par contrat.
En conséquence, si vous avez fait constater un vice caché par un expert, le vendeur particulier doit soit :
- Prendre en charge le coût de la réparation.
- Annuler la vente et vous rembourser s’il estime que le coût de réparation est trop élevé par rapport au prix vendu.
- Refuser et voir le litige passer en justice.