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Litige lors de l’achat d’une voiture : quels recours pour l’acheteur ?

Vous avez acheté une voiture et vous rencontrez un problème ? Vice caché, défaut de conformité, défaut d’information… Les causes de litiges peuvent être multiples, et les recours selon que vous avez acheté auprès d’un particulier ou d’un professionnel ne sont pas les mêmes. Quels recours existent contre un concessionnaire ou un particulier ? Quelles sont les obligations d’un vendeur ? Tour d’horizon des difficultés que vous pouvez rencontrer et comment les gérer sereinement.

Publié le 22 mai 2025

Lecture 4 minutes

Quels sont les principaux litiges lors de l'achat d'une voiture ?

Vous venez d’acheter une voiture, d’obtenir tous les papiers et de souscrire une assurance auto, mais vous constatez un problème sur le véhicule ?

On distingue trois types de vices pouvant causer un litige lors de l'achat d'une voiture auprès d'un particulier ou d'un professionnel de l'automobile :

  • Les vices cachés : ces défauts sont déjà présents sur le véhicule, mais sont invisibles au moment de l’achat et compromettent son usage normal.
  • Le vice sur le consentement : il désigne toute situation dans laquelle l’acheteur a accepté d’acheter le véhicule :
    - sous la contrainte (chantage, harcèlement),
    - à cause d’un mensonge du vendeur sur les caractéristiques du véhicule (dol),
    - à cause d’une erreur du vendeur sur les caractéristiques du véhicule.
  • Le défaut de conformité : lorsque le véhicule est impropre à l’usage attendu d’un modèle semblable ou n’est pas conforme au descriptif qui en a été fait par le vendeur.

Quelles sont les principales obligations du vendeur ?

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S’il s’agit d’une voiture d’occasion

Le vendeur, qu’il soit professionnel ou particulier, doit remettre à l’acheteur :

  • La dénomination de vente (marque, modèle, année de mise en circulation).
  • Le kilométrage total parcouru ou à défaut, le kilométrage au compteur. 
  • Le prix de vente TTC.
  • La date limite de livraison.
  • Le certificat d'immatriculation (carte grise), barré, avec la mention « vendu le… » et signé par l’acheteur.
  • Un procès-verbal de contrôle technique de moins de 6 mois si le véhicule a de plus de 4 ans.
  • Un certificat de situation administrative datant de moins de 15 jours.
  • Un certificat de cession, à remplir par les deux parties.
  • Toute facture attestant de l’entretien régulier du véhicule.

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S’il s’agit d’une voiture neuve,

Le concessionnaire doit remettre à l’acheteur un document d’information indiquant :

  • La dénomination de vente.
  • Le prix de vente TTC du véhicule.
  • Le prix des équipements TTC du véhicule.
  • La date limite de livraison du véhicule.
  • La date à partir de laquelle l’acheteur récupère le véhicule.

Est-ce que l’acheteur peut se retourner contre le vendeur ?

En fonction du type de problème rencontré et selon que le vendeur est un professionnel ou un particulier, l’acheteur peut faire valoir différentes demandes qui vont de l’annulation de la vente avec remboursement des sommes dépensées, au remplacement du véhicule en passant par la réparation des défauts ou pièces défectueuses.

Quelles garanties légales peuvent s'appliquer en cas de défaut sur le véhicule ?

La garantie légale de conformité protège l’acheteur particulier face au vendeur professionnel.

  • Elle s’applique lorsque le véhicule présente un défaut d’utilisation et n’est pas conforme à ce qui a été vendu.
  • Elle peut être demandée jusqu’à 2 ans après la vente pour les véhicules neufs, et jusqu’à 6 ou 12 mois (selon la date d’achat) pour les véhicules d’occasion.
  • Le vendeur doit alors réparer ou remplacer le véhicule à ses frais ou, à défaut, vous rembourser, soit partiellement si vous le gardez, soit intégralement contre sa restitution.

La garantie légale des vices cachés

  • Elle protège l’acheteur, que le vendeur soit un professionnel ou un particulier, et que le véhicule soit neuf ou d’occasion.
  • Elle peut être mise en œuvre dans les 2 ans suivant la découverte du défaut, à condition qu’il soit antérieur à la vente et qu’il n’était pas visible au moment de la vente.
  • Elle donne alors lieu au remboursement intégral ou partiel du prix payé, ou à des dommages et intérêts si le vendeur avait connaissance du vice caché au jour de la vente.

Bon à savoir : en cas de réparations liées à des pannes ou des défauts mécaniques, pour les véhicules neufs, vous pouvez aussi faire jouer la garantie commerciale du constructeur. Elle n’est pas obligatoire, ni systématique, mais doit faire l’objet d’un contrat écrit par le vendeur. Les voitures d’occasion peuvent aussi jouir de cette garantie, à condition que le véhicule soit récent. Pensez à vérifier votre contrat d’assurance pour en connaître les conditions !

Quelle garantie pour une voiture d'occasion de particulier à particulier ?

Si vous avez acheté votre voiture à un particulier, vous pourrez faire jouer la garantie des vices cachés (la garantie légale de conformité ne s’applique pas de particulier à particulier). Il sera également possible de faire jouer le vice du consentement si une erreur, une manœuvre frauduleuse ou un mensonge est à l’origine de votre achat. Il entrainera alors la nullité de la vente et peut-être engagé 5 ans à compter de la découverte de l’erreur ou du dol.

Quels recours contre un vendeur automobile ?

Privilégier les solutions amiables

Avant de vous lancer dans des démarches judiciaires qui peuvent s’avérer longues et coûteuses, commencez par essayer une solution amiable en cas de litige lors de la vente d’une voiture avec un particulier ou un professionnel, en envoyant un recommandé avec accusé de réception pour fixer par écrit votre demande. Un avis d’expert indépendant peut appuyer votre démarche et attester du problème.

Recourir à des tiers

Recourir à un médiateur peut permettre de trouver une solution qui convienne aux deux parties. Cette procédure est gratuite et non contraignante. Vous pouvez vous rapprocher d’une association de défense des consommateurs ou de défense des automobilistes qui pourra vous assister dans vos démarches. À noter : les services de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes peuvent aussi vous renseigner sur vos recours.

Les actions juridiques

Si malgré tout, vos démarches amiables restent lettre morte, une action en justice pourra être engagée. En fonction des sommes en jeu, il s’agira de saisir le tribunal de proximité ou le tribunal judiciaire.

Avec MAAF, optez pour une protection juridique complémentaire

Vous souhaitez être accompagné juridiquement, en cas de litige lié à l’achat ou à la vente de votre véhicule ? 
Avec l’option « Défense Juridique de l’Automobiliste * » du contrat MAAF auto, vous bénéficiez d’un accompagnement juridique en cas litiges lors de l'achat d’un véhicule, comme la présence de vices cachés, de réparations défectueuses ou le refus de prise en charge par le vendeur. En cas d’échec d’une résolution à l’amiable, l’assurance prendra en charge les frais de procédure**.

Pratique

Mentions légales & sources

* L’option « Défense Juridique de l’Automobiliste » est assurée et gérée par Covea Protection juridique, Société anonyme à conseil d’administration au capital de 88 077 090,60 euros entièrement versé RCS LE MANS n°442 935 227 - Siège social : 160 rue Henri Champion - 72045 LE MANS CEDEX 2.

** La prise en charge s’effectue selon les conditions, limites et exclusions prévues aux conditions générales du contrat.

Sources